Former des boucles et des bâtons en suivant bien les ligne est un exercice que tous les enfants de 6 ans font pour apprendre pour à écrire. Ecrire pour mettre sur le papier ses idées, ses histoires, ses rêves, écrire donc pour s’exprimer. Et ces enfants de six ans ne savent pas que ce simple geste de poser sa plume sur du papier peut mener tout droit en prison.
15 novembre 2018. C’est la journée mondiale des écrivains, poètes et journalistes en prison. L’occasion de rappeler que de trop nombreuses personnes sont emprisonnées pour leurs idées. Comme Oleg Sentsov, un cinéaste russe emprisonné, qui a entamé une grève de la faim. Ashraf Fayad, poète et écrivain palestinien a été condamné à la peine de mort, peine commuée en 8 ans de prison et 800 coups de fouet pour n’avoir pas suivi la doctrine religieuse. La journaliste iranienne Narges Mohammadia a été condamnée à 16 ans de prison pour diffusion de propagande contre le système, intention de nuire à la sécurité nationale et pour avoir fondé et dirigé une organisation illégale, organisation qui luttait contre la peine de mort.
Ces personnes ne sont que quelques exemples des trop nombreux écrivains enfermés pour avoir critiqué un système politique.
Le Club PEN International en vigie
Cette journée a été mise en place par le Club P.E.N. International. Cette association a été cofondée en 1921 par Catherine Scott, une poétesse et écrivaine anglaise. Pen (en anglais « stylo ») n’est pas un choix aléatoire. L’acronyme correspond à P pour « poets et playwrights », E pour « essayists et editors » et N pour « novelists et non fictions authors ». Le club PEN se bat pour la liberté d’expression et défend la libre circulation des hommes et des idées. L’association travaille en lien avec Amnesty International, Human Watch Rights, Unesco, Reporters sans frontières et est membre de l’IFEX (international Freedom of Expression Exchange).
Certains de ses membres les plus célèbres sont notamment HG Wells, JK Rowling, Jules Romain, ou encore Margaret Atwood.
La liberté de la presse toujours menacée
La France est 33è au classement de Reporters sans Frontières. Les États-Unis sont 45è au classement, Donald Trump considérant les journalistes comme les « ennemis du peuple américain ». Le pays avec le plus mauvais classement est la Corée du Nord. Dans ce pays, rien que consulter un site d’un média étranger peut valoir un séjour dans un camp de concentration.
Léa Hourcade