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Une nouvelle polémique pour Canada Goose

Les débats autour des vêtements faits avec de la vraie fourrure agitent de plus en plus la société. Petit à petit les marques se plient à la demande des consommateurs et favorisent la fausse fourrure. Pourtant les scandales sont encore présents. Cette fois-ci c’est la marque Canada Goose qui est pointée du doigt.

Dian Fossey, Brigitte Bardot, Jane Goodall, Corinne Touzet, qu’ont toutes ces femmes en commun ? Elles ont fait de la lutte pour la protection animale une priorité dans leur vie. Mais ce combat est il vain ? Malgré les manifestations et les révélations chocs sur l’exploitation des animaux, la fourrure se vend toujours afin d’offrir aux consommateurs douceur et confort. Canada Goose en a même fait sa marque de fabrique. Des vestes allant de 700€ à plus de 1000€ garanties 100% plumes d’oies et de canards et pelage de renard. C’est sur le réseau social Twitter que le scandale est apparu. Une publication qui montre des dizaines de renards abattus, qui gisent sur le sol, destinés à la fabrication des parkas de l’entreprise. Très vite relayée, l’information s’est répandue comme une trainée de poudre. Les militants et associations comme
L214 ont déjà lancé des pétitions pour interdire la traque des animaux à des fins commerciales. C’est toute une industrie qui est remise en question. Les recherches sur la création de matières synthétiques sont en cours mais pour l’instant aucune équivalence n’a été trouvée.

Des conditions d’exploitations féroces

Ce n’est un secret pour personne ; pour faire de la fourrure il faut tuer des animaux. Mais entre les porter et savoir comment cette fourrure est arrivée sur les épaules, il y a un monde. D’après le site
Peta France , les animaux sauvages, notamment les coyotes, sont piégés et abattus pour faire les vestes vendues par Canada Goose. Une fois emprisonné, les animaux peuvent souffrir pendant des jours. Ils sont victimes d’hémorragie, de déshydratation, de gelure et de gangrène. C’est parfois même des familles entières qui sont capturées. Elles sont séparées et isolées. Lorsque la mère est désespérée, elle peut même se ronger ses propres membres. Les plus résistants, sont étranglés, abattus, écrasés au sol ou battus à mort.
Mais les canidés ne sont pas les seuls à subir ces sorts. Les canards et les oies sont eux aussi des victimes. Pour pouvoir garnir les vestes de duvet, et profiter de leurs viandes, ils sont violemment tués, certains sont même étranglés alors qu’ils sont encore conscients et peuvent donc ressentir la douleur.

Coup dur pour la marque

Le scandale tombe mal pour la marque. Il se dévoile juste avant le fameux Black Friday et la période de Noël. Les cadeaux de fin d’année sont les plus grosses ventes de l’enseigne. Aucune déclaration de la part des dirigeants n’a été faite. Pour les vendeurs de la marque aux Galeries Lafayette de Strasbourg, cela ne va « rien changer. Les acheteurs se doutent bien que la fourrure qu’ils portent n’a pas été obtenu avec des friandises ». Pourtant dans la rue les avis divergent. Lorsque Marie-Hélène, 42 ans, regarde la photo elle déclare : « Je n’ai jamais porté de vraie fourrure et ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer encore plus avec ces images. » Laurène, étudiante de 23 ans, porte une veste Canada Goose et confie « Je sais que c’est horrible mais c’est tellement confortable que ne préfère ne pas trop y penser. Mais depuis que les photos circulent sur Twitter j’évite de trop la mettre parce que maintenant, lorsque vous portez une veste Canada Goose, on vous voit comme un monstre comme si c’était moi qui avait tué tout ces animaux. »
Question d’éthique ou de regard sur soi, l’ère de la fourrure semble en déclin même si la demande reste présente.
 
 

                                                                                                                                                                  Camille André

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