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Quel avenir pour les travaux préparatoires du GCO ?

Déjà réalisés à hauteur de 80%, les travaux préparatoires du Grand Contournement Ouest, opérés sur le futur tracé de l’A355 depuis septembre 2017, continuent d’attiser les polémiques.

Nouveau rebondissement autour du GCO. Le tribunal administratif de Strasbourg s’est penché sur les arrêtés des 16 et 24 janvier 2017 autorisant les travaux préparatoires du GCO. Ses conclusions ont amené son rapporteur public à préconiser, mercredi dernier lors d’une audience, l’annulation de ces dits arrêtés.  Selon le rapporteur, le fait d’avoir scinder en deux parties le dossier du GCO, à savoir dans un premier temps les travaux préparatoires puis dans un second le chantier en lui même, empêche tous les acteurs d’avoir une vue globale des impacts de la réalisation. Ce qui va à contre sens des prescriptions du code de l’environnement.

Le tribunal a mis l’affaire en délibérée au 28 novembre. Cependant, le verdict sera rendu alors que la majorité des travaux préparatoires ont déjà eu lieu, ainsi que certaines portions d’autoroute.

Le feuilleton GCO en cinq dates

À l’état de projet depuis les années 1970, le Grand Contournement Ouest de la ville de Strasbourg, dont la livraison est prévue en 2020 par Vinci, vise initialement à désengorger le trafic sur l’A35 traversant l’Eurométropole. Mais il fait face depuis longtemps à de nombreux opposants.

  • 19 juillet 2016, l’association Alsace Nature dépose deux plaintes contre la France à la Commission européenne pour avoir bafoué deux directives, à savoir la directive « Habitat Faune Flore » et celle d’un engagement à évaluer les incidences environnementales des grands projets, pourtant ratifiées par le Parlement.

  • 12 février 2017, la cinquième « marche des cabanes » est organisée par le collectif « GCO Non Merci » entre Griesheim-sur-Souffel et Pfettisheim. Les marcheurs voulaient dénoncer les fouilles archéologiques bâclées et montrer l’emprise future qu’aurait le tracé de l’A355.

  • Vendredi 6 avril 2018, le collectif « GCO Non Merci » occupe la place de la République, de 16h30 à 19h. Armés de pancartes revendicatives, les militants souhaitaient montrer leur détermination, rappelant que la question du CGO n’était pas « pliée ».

  • 10 septembre 2018, la ZAD de Kolbsheim est évacuée par 500 gendarmes. Des pelleteuses et autres engins détruisent baraquements de fortune et cabanes dans les arbres. L’opération a débuté à 5h30 et s’est achevée à 9h16.

  • 12 novembre 2018, les cinq grévistes de la faim anti-GCO sont sortis quasiment nus, place Broglie, pour répondre aux rumeurs colportant une « fausse grève de la faim ». Les cotes apparentes, dues au dix kilos perdus en 32 jours maintenant, ils sont venus réclamer un moratoire pour examiner les alternatives proposées par le collectif « GCO Non Merci ». Il y a quelques jours, ils ont annoncé arrêter leur grève. Affaire à suivre donc…

Hugo JEAN