Le président de l’Université de Strasbourg, Michel Deneken, a annoncé mardi que les étudiants étrangers et nationaux auront les mêmes droits à la rentrée prochaine. Cette déclaration est une contestation du programme « bienvenue en France », lancé par le gouvernement le 19 novembre dernier. Un programme loin de faire l’unanimité.

« Si l’application des frais d’inscription différenciés entre en vigueur en septembre 2019, je m’engage à soumettre au vote du conseil d’administration des dispositions permettant aux étudiants internationaux de se voir appliquer les mêmes droits que les étudiants nationaux. » Michel Deneken

Tout comme l’Université de Clermont-Auvergne, Lyon2, Paris-Saclay mais encore Caen, l’Université de Strasbourg refuse d’augmenter les frais d’inscriptions pour les étudiants extracommunautaires (hors-Union Européenne). C’est une mesure annoncée par le gouvernement depuis le 19 novembre dans son programme d’attractivité pour les étudiants étrangers intitulé « Bienvenue en France ».

Le président, Michel Deneken a déclaré ce mardi que « si l’application des frais d’inscription différenciés entre en vigueur en septembre 2019, je m’engage à soumettre au vote du conseil d’administration des dispositions permettant aux étudiants internationaux de se voir appliquer les mêmes droits que les étudiants nationaux. »

Une exclusion par l’argent

Avec cette nouvelle mesure, le coût d’une inscription en licence passerait de 170 euros par an à 2.770 euros et de 243 euros à 3.770 euros en master, soit 15 fois plus cher. Un paradoxe pour un plan ayant comme but de rendre les cursus français plus attractifs aux yeux des étrangers. Mais l’État assure créer de nouvelles bourses pour ces étudiants internationaux, ainsi que des taux d’exonération. Une mission de consultation lancée par le ministère de l’enseignement doit s’achever mi-février. Cependant, avec cette prise en compte tardive du gouvernement, la rentrée prochaine ne présage pas de la sérénité à cause de toutes ces incertitudes.

Bienvenue à Strasbourg

l’Université de Strasbourg a l’un des taux les plus élevés d’étudiants internationaux de France. Elle est transfrontalière et  membre d’Eucor-Le Campus européen. Cette Université est donc parmi les plus attractives de France sur le plan international. C’est sa richesse que d’être ouverte aux étudiants et aux chercheurs étrangers. Elle a été parmi les premières universités à accueillir des étudiants et chercheurs réfugiés. Mais cette ressource culturelles pourrait être révolue à cause des inquiétudes soulevées par cette réforme.

Dimitry Jaffrès