Le gouvernement a changé la manière dont les sirènes du Système d’Alerte et d’Information des Populations (SAIP) sont gérées en déployant un nouveau système informatique. Résultat : trois horaires différents pour trois zones distinctes.
Dans toute la France, c’est une habitude. Chaque premier mercredi du mois, les sirènes retentissent pendant 1 minute et 41 secondes afin d’informer les populations de leur bon fonctionnement. Mais ce mercredi à Strasbourg, la sirène a retenti à 11 h 45. L’explication est simple, il s’agit de la première mise en service de la nouvelle installation et gestion informatique désormais nationale et automatisée.
Pourquoi ce décalage ?
Les sirènes étant désormais toutes gérées par le même système, le ministère de l’Intérieur et les autorités compétentes avaient des doutes sur la capacité du système à bien contrôler les quelques 2000 SAIP répartis a travers la France. C’est pourquoi trois horaires de sonnerie mensuelle sont désormais appliqués. Par soucis de simplicité, la carte de l’hexagone a été divisée en trois zones, suivant les trois horaires. Cette décision est pour l’instant temporaire, mais pendant quelques mois jusqu’à une décision des autorités, les sonneries retentiront à 11 h 45 dans les communes du nord, 12 h dans celles du centre et 12 h 15 dans celles du sud.
D’où viennent ces sonneries ?
Le système d’alerte et d’information des populations moderne date de 1948, la période a laquelle le tocsin commence à être remplacé par des sirènes. Dans un premier temps, elles étaient installées le long des frontières terrestres à l’Est pour se protéger d’une invasion. Au fil du temps, les sirènes s’implantent sur tout le territoire, finissant par totalement remplacer le tocsin en 1960. Les missions ont bien évolué depuis la guerre froide puisque de nos jours, les sirènes ont pour mission d’informer la population d’un danger qu’il soit militaire, industriel, météorologique ou chimique.
Un signal unique pour informer la France
Le signal d’urgence est simple, il s’agit du même signal que de celui diffusé lors du test du mercredi. Il est composé de la séquence suivante : 20 secondes de mise en marche, 1 minute de signal modulé et 21 secondes d’arrêt, le tout répété trois fois en cas de danger. La fin d’alerte est quand à elle marquée d’une sonnerie continue de 30 secondes.
Blaise Huchet