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International

Les agriculteurs : des geeks comme les autres ?

 La dernière édition du Salon de l’Agriculture a mis les évolutions numériques à l’honneur. Beaucoup d’agriculteurs adoptent les nouvelles technologies. 
 L’agriculture est en pleine mutation, tant au niveau de ses pratiques que de ses outils. Un sondage réalisé par BVA auprès de 500 chefs d’exploitation à l’occasion du Salon de l’Agriculture 2019 a montré que près de deux agriculteurs sur trois utilisent, pour leur activité, des nouvelles technologies « significatives ». Station météo connectée, GPS sur les tracteurs, ordinateur de bord, caméra agricole, smartphones pour diagnostiquer l’état d’un champ, les dispositifs sont nombreux.
 « Le développement des réseaux bas débit permet de récupérer les données en temps réel et de les centraliser ensuite pour une récupération sur serveur lorsque l’agriculteur est rentré chez lui » affirme Benoit Dumet, chargé des missions numérique à la chambre régionale d’agriculture Grand Est. Ainsi, 8 agriculteurs sur 10 avouent qu’internet participe à la gestion de leur exploitation. Plus de la moitié s’y connecte au moins une fois par jour selon le sondage réalisé par BVA. 
Gagner en efficacité
Les producteurs souhaitent cultiver mieux en étant plus précis dans leur travail. Les nouvelles technologies les plus utilisées pour cela sont « les capteurs IoT qui permettent de collecter tous types de données comme la météo, le tracking matériel, le suivi des animaux d’élevage et de leurs performances » comme le précise Benoit Dumet.
« Il est impossible de s’en passer depuis plus de 4 ans car ces technologies sont utilisées au quotidien sur l’ensemble de l’exploitation » comme l’affirme our le Gaveur du Kochersberg, ferme située à Woellenheim,. L’outil numérique « mes parcelles », qui assure la gestion des cultures, est un bon exemple de gain de temps. Les agriculteurs sont obligés, depuis longtemps, de rendre compte dans un carnet de leur manière de traiter leurs cultures. Ainsi c’est un travail fastidieux qui est évité et qui permet à l’agriculteur d’optimiser son temps et d’être plus rentable. Mais cette exploitation n’est pas une exception. Dans les deux ans à venir, 1 agriculteur sur 2 souhaite investir dans une technologie qu’il n’a pas encore. 
Ces derniers croient en l’évolution du numérique via une agriculture connectée qui peut également être synonyme de meilleure organisation du travail. Cela leur permettrait d’être plus réactif au quotidien en passant par la mise en place d’un agenda numérique qui déterminerait précisément les tâches à effectuer dans la journée. Ces installations constitueraient un réel investissement pour l’exploitation et procureraient des bénéfices multiples tant sur le plan professionnel que personnel. De plus, les innovations ne profitent pas uniquement aux agriculteurs mais à la société dans son ensemble. En effet, elles permettraient une meilleure préservation de l’environnement, une qualité de production améliorée avec plus de traçabilité.

Mathilde Seifert