Pour la troisième année consécutive, les Meilleurs Ouvriers de France investissent la grande salle de l’Aubette, juste au-dessus de la galerie marchande. L’exposition a été inaugurée le 29 novembre et fermera le 9 décembre, non sans avoir tenté de montrer aux yeux des touristes et des Strasbourgeois la finesse des œuvres récompensées du concours des Meilleurs Ouvriers de France.
Sous le haut plafond de la grande salle de l’Aubette, une sélection d’œuvres made in France est exposée. D’un secrétaire aux multiples tiroirs à un élégant accessoire de chimie, en passant par des chapeaux et des robes haute couture, les Meilleurs Ouvriers de France présentent leur savoir-faire aux Strasbourgeois et touristes du marché de Noël. « C’est un moyen de faire vivre l’excellence française et les métiers manuels », assure Yvan Valentinuzzi, l’un des membres du comité des Meilleurs Ouvriers de France présent en ce début de soirée de décembre.
L’exposition, qui s’est ouverte le 29 novembre dernier, se poursuivra jusqu’au 9 décembre. Des conférences et des ateliers y sont également organisés. Le thème de cette troisième édition : la transmission. La jeunesse est donc mise à l’honneur et 17 des œuvres présentes à l’Aubette ont d’ailleurs été récompensées par le titre de Meilleurs Apprentis de France.
53 réalisations venues spécialement du musée des Meilleurs Ouvriers de France se succèdent entre les murs de la pièce de style classique. Les œuvres exposées sont toutes des travaux d’anciens lauréats du titre des Meilleurs Ouvriers, issus de toute la France, une nouveauté cette année. « Je m’intéresse au travail des artisans, alors quand j’ai lu le panneau, je suis montée », dit Hélène, une des personnes venues visiter l’exposition. « C’est un beau cadre, et les œuvres sont intéressantes. C’est bien de montrer ainsi le travail de ces personnes. »
Certains travaux sont parfois étonnants, comme une peinture sur soie aux couleurs chaudes. Elle laisse à voir une scène de marionnettistes aux allures de contes de fées. Yvan Valentinuzzi souligne que le travail de la peinture sur soie ne fait partie d’aucun cursus classique. Les Meilleurs Ouvriers de France souhaitent aussi récompenser les métiers d’art, qui n’ont pas de formation particulière. Le concours des Meilleurs Ouvriers de France, annuel, permet aux artistes de se faire connaître et leur donne un diplôme de Niveau III, ce qui équivaut à un BTS.
Toutes les professions ne sont cependant pas représentés, puisqu’il y a « 250 métiers différents, une réalité qui englobe les plâtriers, pâtissiers, modistes, stylistes, mais aussi les domaines du numérique, de la musique… », précise Yvan Valentinuzzi. Selon lui, on se fait une fausse idée d’un ouvrier : il rappelle que dans le mot « ouvrier », il y a « œuvre ». Le travail des Meilleures Ouvriers de France serait donc bien cela : une œuvre que cette exposition tente de mettre à l’honneur.
Maud Lénée-Corrèze
Les Meilleurs Ouvriers de France
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