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Le Quidditch Moldus, un jeu pas sorcier

Chaque dimanche, à coté du restaurant du parc de l’Orangerie à Strasbourg, de drôles d’installations se mettent en place. Trois grands anneaux brandis en but, quatre ballons et 6 bâtons en PVC. Il ne reste plus que quelques minutes avant que le match de Quidditch ne commence.

Il est 14h30. Tout est installé avec les joueurs prêts à s’affronter. Laura, la présidente de l’association, coordonne les joueurs : « Chacun prend son balai, il me faut trois poursuiveurs, un batteur et le gardien à sa place! ». Quelques passants curieux s’arrêtent pour prendre des photos, et demander quel sport se déroule sous leurs yeux. D’autres l’ont tout de suite reconnu : c’est du Quidditch, le jeu que pratiquent Harry Potter et ses amis à l’école des sorciers de Poudlard, dans la célèbre saga de J.K. Rowling.

Un sport plus difficile qu’il n’en a l’air

La Fédération française de Quidditch créée en 2014 a plus de 350 adhérents partout en France. Le quidditch est le seul sport collectif obligatoirement mixte. Il se joue à 7 par équipe et se pratique avec quatre balles sur le terrain. Il n’y a pas de mi-temps mais des remplacements peuvent se faire à n’importe quel moment pendant le match, en nombre illimité.

Aujourd’hui, l’équipe n’est pas au complet, mais Laura, Jérémy et Frédérique sont poursuiveurs, Thibault et Léane sont batteurs et enfin Florian fait office de gardien. Les « souafles » et les « cognards » sont les ballons utilisés lors du match. Dans les conditions d’un vrai match, il y a un vif d’or. C’est un joueur en tenue intégrale jaune – sans bandeau ni balai et portant une chaussette dans laquelle il y a une balle de tennis.

L’équipe préfère se focaliser sur l’entrainement et les techniques de jeu. Parmi les autres équipements essentiels au jeu, les « balais », sont les fameux bâtons qu’ils tiennent entre leurs deux jambes. Ces derniers ne semblent pas facile à manier aux premier abords. « On s’y habitue très vite » lance Florian, le gardien de l’équipe. Un match n’a pas de durée limite préétablie, il se termine seulement lorsqu’un attrapeur ou une attrapeuse arrive à récupérer le vif d’or assurant à son équipe 30 points supplémentaires. « En général un match dure une heure et demi » précise la présidente de l’association strasbourgeoise.

Joueur avant d’être fan

Quand on aborde le sujet d’Harry Potter, une exaspération se fait sentir. « Nous, on parle pas d’Harry Potter sur le terrain, on se concentre sur la pratique du sport », souligne Thibaut, coach de Quidditch depuis 4 ans. Il est arrivé à Strasbourg l’année dernière, après avoir entrainé l’équipe de Reims. Il est vrai que les références à la saga du fameux sorcier sont très peu présentes. À part les noms des balles, aucun autre terme ne se rapporte à l’univers des sorciers. D’ailleurs, l’équipe s’appelle « Les Valkyries », du nom de la guerrière de mythologie nordique. Thibaut ne prend pas son rôle à la légère : « C’est un jeu très stratégique, je dois orienter les séances et faire progresser tous les joueurs ». Les trois heures d’entrainement hebdomadaire se font sentir, l’amateurisme des joueurs s’estompent petit à petit selon Laura : « On s’entraine le plus possible pour pouvoir être professionnel pendant les futurs matchs ».

À 17h, tous les joueurs remballent leurs équipement, ils s’entraineront tous les dimanches jusque mi-mars, jour du match contre l’équipe de Lille, avec pour objectif de jouer en Coupe de France de Quidditch.

Claire Rebeyrol

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