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L’art au service de l’ère numérique

 L’exposition « touch me » s’interroge sur la notion de citoyenneté à l’ère du numérique. L’événement s’inscrit dans le cadre de la Biennale d’art contemporain de Strasbourg, un rendez-vous culturel qui sera renouvelé tous les deux ans. Elle se tiendra jusqu’au 3 mars à l’Hotel des Postes de Strasbourg. 
Oeuvres interactives, peintures, vidéos ou encore installations inédites, l’exposition aborde la question de l’emprise des nouvelles technologies sur la société différemment. C’est la galerie associative Impact, fondée en 2000 par un groupe d’amis, qui porte ce projet. Cette première édition résulte d’un an et demi de travail. Une vingtaine d’artistes de renommée internationale exposent leurs oeuvres. 
Yasmina Kouadja, vice-présidente de la galerie associative impact et commissaire d’exposition de la Biennale, a voulu inviter des artistes comme Paolo Cirio, Claude Closky ou Vincent Broquaire. « Ils travaillent depuis un certain temps sur la question des systèmes d’information et plus spécifiquement internet » explique-t-elle. Elle poursuit : « Ils ont pour la plupart la particularité de faire preuve d’un vrai engagement en tant que citoyen, à travers leur art, pour nous sensibiliser aux questions aborder dans cette exposition ».

Donner à manger à l’intelligence artificielle 

L’exposition s’interroge sur les limites d’internet face à la liberté et à la vie privée. L’objectif est de prendre de la distance sur les 25 ans de révolution digitale qui viennent de s’écouler. Une réelle mutation du comportement des usagers s’est produite. Comme le précise Yasmina Kouadja, « le challenge d’impact a toujours été de faciliter l’accès à l’art contemporain ». 
Des visites sont organisées par la commissaire d’exposition en personne. « J’ai fait un premier tour sans explication qui m’a laissé un sentiment énigmatique, puis un second avec la commissaire où tout a pris un sens plus profond » affirme Barbara, Strasbourgeoise. Les explications sont donc précieuses pour comprendre toute l’immensité de la question. 
Toute la scénographie de cette exposition tourne autour d’une pièce de l’ancien centre de tri de l’Hôtel des postes à Strasbourg. Et ce choix n’est pas anodin. Cet endroit représentait le premier « data center » de Strasbourg : effectivement, c’était ici que le courrier de la ville était reçu depuis 1899. Cela permettait une communication rapide entre la ville de Strasbourg et celle de Berlin. Ce lieu a vu évoluer les services postaux et la télécommunication. L’exposition rend aussi hommage à cette ancienne histoire. 

Mathilde Seifert

 

La biennale d’art contemporain de Strasbourg dédiée aux arts numériques. Crédits Photos : Mathilde Seifert

Biennale d’art contemporain, à l’hôtel des Postes de Strasbourg, entrée par la rue Wencker, ouvert mercredi de 11 h à 18 h, jeudi de 14 h à 21 h, vendredi de 12 h à 20 h, samedi de 11 h à 19 h, dimanche de 11 h à 18 h. Mail : info@biennale-strasbourg.eu

Un café éphémère ouvre à des horaires plus amples et propose des concerts. Programmation via la page Facebook du « Café de la Biennale ».