Les deux finalistes du concours d’éloquence D-Clic 2019 sont Marlène du collège Hans Arp de Strasbourg et Cameron du collège Leclerc de Schiltigheim. Ils ont été retenus pour la finale le 25 avril prochain.
C’est avec joie que les heureux élus se sont levés de leur chaise après l’annonce des qualifiés pour la finale. Les deux écoliers du collège Hans Arp et Leclerc ont été choisi par un jury composé de deux juristes et trois avocats à l’Hôtel de la Préfecture à Strasbourg. Jean-Luc Marx, préfet du Grand-Est était également présent pour annoncer les noms des finalistes.
Les orateurs auront une autre joute en avril prochain à la salle Marcel Marceau au Neudorf. Pour Marlène, le sujet en finale pourrait être plus compliqué : « Je m’attends à quelque chose de très sensible, le premier thème était : « l’homme est-il supérieur à la femme?». En tant que fille je pouvais mieux défendre ce thème mais pour la finale, je sens quelque chose de pas très cool » souffle-t-elle. De l’autre côté, Cameron attend cette finale avec impatience : « Au départ je ne pensais pas y arriver. Mais maintenant que j’ai passé cette épreuve je ne veux pas être là seulement pour participer, je veux gagner ! » a-t-il lancé.
Révéler son potentiel à l’oral
Organisé par l’association D-Clic, le concours d’éloquence est destiné à une vingtaine de collégiens issus d’établissements scolaires situés en quartiers prioritaires. Le but est de révéler le potentiel de ces élèves de 3ème mais aussi de les faire prendre confiance en eux.
A travers des sujets qui peuvent être traités de manière philosophique, les élèves se forment également à améliorer leur vocabulaire pendant les semaines de préparation au concours. Pour cette demi-finale, il restait 11 élèves venant de cinq collèges : Erasme, François Truffaut, Hans Arp, Leclerc, Stockfeld et Lezay Marnésia.
Dans cette compétition ardue, les collégiens ont dû défendre chacun un thème avant d’être interrogés par le jury. « L’amour va-t-il de pair avec la passion ?», « Le savoir est-il une arme ?» Avec les gestes, un ton insistant, des anecdotes de vie, des citations d’auteurs, les élèves devaient convaincre le jury.
Amour, bonheur et beauté
Les thèmes qui revenaient souvent étaient la beauté et l’amour. Ainsi, des élèves soutenaient des sujets tels que : « Peut-on pardonner l’infidélité ?», « Y a-t-il de la beauté dans la destruction ?» Le jury et le public ont eu droit à toutes sortes d’exemples. Du champignon atomique d’Hiroshima au destin tragique d’Antigone, les exemples étaient beaucoup portés sur le sentiment de bonheur ou malheur. Les deux précédentes finalistes ont ensuite clôturé le concours en se reproduisant sur le sujet de l’an passé : « le bonheur des uns fait-il le malheur des autres ?»
Le public a d’ailleurs été impressionné par Cheïma, vainqueur de la précédente édition, auteure d’une grande prestation sans feuille entre ses mains.
De plus en plus de concours
Les concours d’éloquences ont le vent en poupe depuis quelques années. C’est le sixième concours organisé par l’association D-Clic. L’école des Jeunes Orateurs ou encore l’association Speaker à Strasbourg mettent à l’honneur des étudiants pendant ces concours. Plusieurs établissements comme les lycées ou même les écoles primaires offrent la chance aux élèves de prendre la parole devant un public. Ce genre de concours se fait de plus en plus, en décembre dernier : l’association des étudiants en droit de Mulhouse a organisé sa première édition de concours d’éloquence.
Abdoulaye Diop