Le passage d’une année à l’autre est une véritable fête, marquée par des soirées biens arrosées, des feux d’artifice mais aussi et surtout de prises de bonnes résolutions. 2020 ne fait pas exception à la règle et une nouvelle mode est rapidement apparue sur le net : le « Dry January ».
Cette mode s’est fait connaître à travers les réseaux sociaux. Car ils sont de plus en plus nombreux à se lancer ce défi qui, comme son nom l’indique, consiste à ne pas boire une seule goutte d’alcool de tout le mois de janvier. Cette coutume anglo-saxonne est ainsi devenue ces dernières année une pratique qui prend de plus en plus d’ampleur, d’autant que les bénéfices en terme de santé sont désormais prouvés.
Si le premier bienfait que l’on ressent généralement après un mois d’abstinence est surtout économique. Car boire moins d’alcool c’est surtout moins en acheter. Des chercheurs ont essayé de déterminer si ce type de cure, n’aurait pas d’autres effets sur le corps. Une étude menée à l’Université de Sussex au Royaume-Uni prouve en effet les bienfaits de cette abstinence temporaire. La recherche, dirigée par le docteur Richard de Visser, a été menée auprès de plus de 800 personnes qui ont participé au « Dry January » en 2018 et les résultats obtenus sont assez stupéfiants. Ainsi, on y apprend que 70% des personnes interrogés dormiraient mieux, que 67% auraient plus d’énergie qu’avant. Mais aussi que plus de la moitié aurait non seulement perdu du poids mais aussi gagné en concentration. Un constat qui fait qu’aujourd’hui, on assiste à un phénomène qui a envahi les réseaux sociaux à tel point que le #DryJanuary était dans les tendances Twitter du tout début d’année 2020.
Ce « Janvier sobre » a une allure de résolution comme on en fait des dizaines chaque année. Une mode passagère qu’il faudrait cependant prendre au sérieux car selon une autre étude menée cette fois-ci par Santé publique France, la consommation d’alcool est à l’origine de nombreuses maladies (hémorragie cérébrale, cancers, hypertension…) et constitue aujourd’hui l’une des principales causes de mortalité évitables avec 41 000 décès attribuables par an. Et contrairement aux idées reçues, les risques pour la santé d’une consommation d’alcool existent dès le premier verre quotidien. La pratique de ce « Dry January » est donc très bien perçue par l’organisme public car au-delà des bénéfices énumérés plus haut, une telle cure permettrait aussi d’améliorer son rapport à l’alcool de manière générale. D’autant que les résultats du Baromètre de Santé publique France 2017, publiés dans le BEH (Bulletin épidémiologique hebdomadaire) thématique alcool du mois de mars dernier, montraient que 24% des Français dépassaient les repères de consommation d’alcool préconisés.
Nicolas Busch