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Violences à l’école : des chiffres élevés et inquiétants

D’après le bilan annuel réalisé mardi dernier par l’Éducation nationale, les actes violents chez les jeunes dans les établissements scolaires sont de plus en plus nombreux. 46 % des collégiens ont été victimes d’au moins une violence de façon répétée. Préventions et formations, les collèges de France tentent alors de contrer ce lourd bilan. 

C’est un bilan inquiétant qu’a dressé, mardi dernier, la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) de l’Éducation nationale vis-à-vis des violences faites à l’école. Ce mardi, quelques chiffres ont été mis en avant sur les établissements du second degré tels que les collèges. Malgré les 93 % de collégiens qui déclarent se sentir bien dans leur établissement sur l’année 2021-2022, le climat scolaire actuel n’est pas si positif qu’il en a l’air. 46 % des élèves en collège déclarent avoir été victimes d’au moins une violence de façon répétée durant l’année scolaire. De plus, un collégien sur cinq aurait été victime d’au moins une cyberviolence de façon répétée. « Il y a bien une hausse chez les élèves, que ce soit entre eux, mais aussi dans leur façon de se comporter avec les professeurs. Selon moi, cela fait environ 6 ans que nous rencontrons de plus en plus d’ennuis avec les collégiens. Les règles sont enfreintes, l’autorité ne fait plus peur et un laxisme s’est installé par rapport aux sanctions. Nous sommes, à vrai dire, démunis », explique Sébastien, professeur de Science de la vie et de la Terre dans un collège public de Moselle. 

L’enjeu des réseaux sociaux

38 % des collégiens déclarent avoir connu au moins l’une des cinq situations de violence psychologique (menaces, intimidations…) contre 27 % pour les violences physiques. « En tant que professionnels, on essaye de repérer à différents niveaux la ou les violences. Les explications de cette brutalité sont diverses, cela vient en général du cercle familial. L’enfant n’est pas à l’aise et va rejeter son mal-être sur les autres. Aujourd’hui la situation est tout de même amplifiée avec les réseaux sociaux, ce qui explique pourquoi les problèmes de l’extérieur interfèrent au sein d’un établissement », précise Patrice Kieffer, psychologue à Strasbourg. 

La prévention, bonne solution ? 

Des plans de prévention sont mis en place au sein des établissements scolaires français afin de faire face à cette situation. Formations des professeurs, plans anti-harcèlements et interventions des forces de l’ordre, ces démarches présentent encore peu d’efficacité. « Selon moi, cela fait un effet « pansement ». Je ne suis pas sûre que cela porte assez sur les élèves, même si prévenir est déjà un début. Au vu de la situation actuelle, de l’aisance de certains jeunes élèves à s’acharner sur d’autres, même plus grands qu’eux, je viens à me poser énormément de question quant à l’avenir de la société », détaille Anne Fichter, parent délégué depuis 9 ans au sein d’une cité scolaire de Moselle. 

https://www.education.gouv.fr/67-des-collegiens-declarent-cinq-violences-ou-plus-de-facon-repetee-357626

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