LE MEDIA DE L'IEJ Strasbourg

Presse Web

Malgré une aide raréfiée, le Barreau de Strasbourg se mobilise toujours

Douze mois après le début de l’invasion russe en Ukraine, ce sont plus de 17 millions d’Ukrainiens qui ont encore besoin d’une aide humanitaire d’après l’ONU. À Strasbourg, ils sont nombreux à s’être mobilisés au lendemain de la guerre. Mais aujourd’hui, l’aide semble s’essouffler.

Médicaments, vêtements, logements ou encore nourriture, dès le début du conflit en Ukraine, la solidarité des Strasbourgeois s’est fait ressentir. Associations ou même particuliers, ils sont nombreux à avoir mis en place des initiatives indépendantes. C’est le cas de Yegor Boychenco, avocat aux barreaux de Strasbourg et de Kiev qui se mobilise depuis plus d’un an maintenant. Installé depuis 12 ans en France, l’avocat franco-ukrainien, directement impacté par le conflit, a rapidement mis en place un mouvement solidaire de récolte de médicaments à destination de l’Ukraine.

Au départ, accompagné par plusieurs confrères, magistrats et hôpitaux strasbourgeois, c’est seul, qu’il continue aujourd’hui son action soutenue par le Barreau de Strasbourg. « Les premières vagues étaient beaucoup plus importantes, l’aide s’essouffle au fur et à mesure, la participation a baissé, les gens s’y intéressent moins mais je m’y attendais », déplore Yegor Boychenko.Depuis le début de la mobilisation, c’est un peu plus d’une douzaine de convois, et plusieurs tonnes de médicaments qui ont pu être acheminés en Ukraine grâce aux dons réceptionnés dans son cabinet et au Barreau de Strasbourg. Un acheminement possible avec l’aide de plusieurs camions et d’un homme : Antoine Martin.

Antoine Martin qui charge son camping-car pour se rendre à la frontière ukrainienne en 2022 Crédit photo : Yegor Boychenko

« Il ne faut pas laisser tomber »

Quelques jours après le début de l’invasion, l’homme de 57 ans a pris contact avec l’avocat, pour amener, seul, plus d’une tonne de médicament, perfusions, ou encore seringues directement à la frontière ukrainienne. « Depuis plusieurs mois, je ne peux plus être utile pour des raisons de santé, mais je souhaite m’y rendre pour une 3e fois le plus rapidement possible et emmener les dons récoltés avec moi » explique Antoine. Des dons qui se font de plus en plus rares et des quantités envoyées qui sont beaucoup moins importantes. « On est passé d’une fois à deux fois par semaine, à une fois toutes les deux semaines, et une fois par mois » constate Yegor Boychenko. Un an après, malgré ce ralentissement de la récolte de dons, ils ne comptent pas s’arrêter là, et souhaitent aider l’Ukraine tant bien que mal. « Les gens continuent à m’appeler, pour savoir si j’organise encore des collectes et je leur réponds que oui, oui il y a encore un mouvement, oui il faut que vous apportiez des médicaments », s’exclame-t-il.

Combes Léna

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.