Hybride, c’est le terme souvent utilisé pour parler de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Hybride parce qu’il y a, en plus des bombardements dans le pays de Zelensky, une guerre informatique. Et elle inquiète en France. Pour s’en protéger, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes informatiques (ANSSI) a préconisé la mise en place de cinq mesures prioritaires pour contrer d’éventuelles cyberattaques : renforcer l’authentification aux systèmes, accroître la supervision de sécurité, sauvegarder hors-ligne les données critiques, établir une liste des services numériques importants et avoir un dispositif de gestion de crise adapté à une cyberattaque. Une liste qu’elle a envoyée aux entreprises.
De leur côté, elles communiquent d’ores et déjà des directives à tous leurs employés. « Le service informatique a remarqué qu’il y avait de plus en plus de mails frauduleux dont le but est de hacker le système de l’entreprise », confie Matthieu, employé chez EDF dans la branche commerce du Grand Est. Ces adresses mail frauduleuses se distinguent difficilement des vraies. Parfois ce n’est qu’un point au lieu d’un tiret ou l’inversement du nom et du prénom. « EDF est rattaché à l’Etat, cela fait donc de l’entreprise une cible prioritaire parce qu’il y a beaucoup d’informations à récupérer », conclut-il.
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Simon Lebaron