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Presse Web

Retour vers le vinyle à la Bourse aux Disques

La salle de la Bourse à Strasbourg a accueilli la Bourse aux Disques ce dimanche de 9h à 17h30. Cet événement a rassemblé une trentaine d’exposants français et allemands vendant plus de 200 000 CD et vinyles de tous genres musicaux.

Collectionneurs, vendeurs professionnels, amateurs… Les habitants de la capitale européenne se sont rassemblés lors de la Bourse aux Disques qui a eu lieu ce dimanche à la salle de la Bourse à Strasbourg. Ils ont pu dénicher des vinyles, des CD mais aussi des objets dérivés, comme des platines ou des t-shirts. L’événement a une dimension internationale et se veut convivial. « 60% des exposants sont Français et 40 % sont Allemands. Durant l’événement, il y a un véritable mélange des catégories socio-professionnelles. Ici, on peut rencontrer le directeur de banque comme l’ouvrier », indique son organisateur, Pierre Steinmetz. L’édition a réuni plus de 1 000 personnes, mais surtout beaucoup de jeunes.

Un secteur en croissance

Depuis plusieurs années, le nombre de vinyles vendus dans l’Hexagone croît, et la génération Z n’est pas pour rien dans ce phénomène. Selon Statista, le nombre de vinyles vendu en France à triplée en 6 ans, passant de 1,8 millions contre 5,4 millions en 2022. « Lorsque j’achète un vinyle, j’ai quelque chose de physique entre les mains et qui m’appartient. Plus tard, je pourrai le transmettre à mes enfants ou à mes petits-enfants, ce qui n’est pas le cas avec la musique en streaming », souffle Timothé, 20 ans, en deuxième année de STAPS. L’achat d’un vinyle offre la possibilité à son acquéreur d’écouter une multitude d’enregistrements parfois uniquement disponibles sur ce support, rendant ainsi ce petit élément sphérique d’autant plus exclusif.

Un rituel laborieux mais apprécié

Malgré le mastodonte que représente le streaming, les vinyles n’ont pas dit leur dernier mot, que ce soit en France ou à l’international. « Quand j’écoute un album des Beatles ou des Rolling Stones, ce qui me plaît, ce sont les étapes que je dois réaliser en amont pour pouvoir l’entendre », relève Ross, 18 ans, natif de la Scotia. Il est vrai qu’elles sont nombreuses avant de percevoir le premier son. « Sortir le disque de la pochette, le poser sur la platine, lancer le plateau, mettre en place le bras, attendre que le son arrive… D’ailleurs, cela prend plusieurs minutes avant qu’il ne pointe le bout de son nez (rire) ! » Contrairement au streaming où l’on peut écouter sa musique en quelques clics, cette manipulation minutieuse et laborieuse de l’objet fait tout son charme, selon le jeune homme. 

« La qualité audio est bien supérieure »

Christopher, 28 ans

Un autre argument avancé par la gen Z est la qualité du son. « Je trouve que ses fréquences aigues ou graves, lorsqu’il est au format numérique, sont trop compressées alors qu’elles sont davantage perceptibles au format analogique. D’après moi, ce support fait réellement ressortir les nuances de la musique et nous pousse à l’analyser » selon Christopher, infirmier de 28 ans. Pour Emy, 17 ans, la beauté des pochettes est également un atout. « Leurs styles sont souvent très éclectiques. Dans ma chambre, j’en ai accroché plusieurs dont celle de PLK ou de The Weeknd ». À l’ère du numérique et du streaming, cet objet peut permettre aux jeunes de toucher du doigt une époque qu’ils n’ont pas connue.

Photo : De nombreux visiteurs sont venus trouver un vinyle ou un CD. (Crédit : Micaël Huelin)