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Réfugiés ukrainiens : un lieu d’accueil dans la campagne polonaise

Situé dans une pinède à 150 km de Varsovie, à Firlej, le centre de vacances en construction de Caritas s’est transformé en hébergement pour les réfugiés ukrainiens. 

D’après l’ONU, plus de 3,3 millions d’Ukrainiens ont déjà fui leur pays dont plus de la moitié sont en Pologne. Actuellement, 75 personnes se sont réfugiées dans ce domaine, 41 enfants et 34 adultes. « Les premiers sont arrivés le samedi 26 février, 2 jours après le début de la crise. C’était deux mères avec des enfants », explique Arkadiusz Witek le directeur du centre. Aucun délai n’est fixé pour séjourner là-bas. Une vingtaine de volontaires font un roulement afin de préparer les repas. Au premier étage des chambres, et au rez-de-chaussée le réfectoire, une chapelle et une salle dédiée aux enfants sont mis à disposition des réfugiés. L’extérieur de l’établissement est également aménagé d’un parc pour enfants, d’un espace fitness et de modestes logements où résident les réfugiés n’étant pas au premier étage.

Des mères qui ont dû tout quitter

Auparavant, Oksana travaillait au consulat d’Ukraine en Pologne, jusqu’à la naissance de sa fille Emilia. Âgée de 2 ans maintenant, sa maman et elle ont quitté l’Ukraine pour arriver, il y a 2 semaines au centre Caritas en Pologne. « Ma mère, ma sœur et son fils nous ont rejoints il y a 1 semaine, mon père et mon mari sont restés en Ukraine, mais grâce à la connexion internet fournie, je peux rester en contact avec eux », raconte Oksana. En trouvant ce refuge sur Facebook, la maman peut continuer de prendre soin de sa petite. 

Oksana et sa fille Emilia

Elles gardent le sourire malgré tout

Vêtus d’habits traditionnels ukrainiens, Anna et son fils Marcus sont arrivés au centre il y a une semaine. « Ma mère et mon père sont restés en Ukraine, ma mère travaille à la Croix-Rouge, elle ne voulait pas partir, préférant aider sur place », dit la maman, la voix tremblante.

Anna et son fils Marcus en habits traditionnels ukrainiens

L’insouciance des enfants 

Le sourire aux lèvres, les enfants jouent et rigolent dans la pièce remplie de jeux, où la télé passe un dessin animé. La maman de la petite Emilia, Oksana pensait rester qu’une semaine et qu’après elle pourrait rentrer en Ukraine. « Quand ça ne va pas, je dis à ma fille qu’on va rentrer à la maison, mais elle ne veut pas, elle est bien ici », raconte la maman. Les enfants s’amusent et parlent entre eux. Le centre a mis en place des cours en ligne envoyés d’Ukraine. Ils apprennent par exemple l’anglais ou le polonais. De plus, ils peuvent suivre des leçons de danse ou de fitness, ouverts aussi aux adultes. Un programme chargé qui leur permet de s’occuper l’esprit, mais ils n’oublient pas. « 1009 enfants ont été tués en Ukraine », clame Oksana, en montrant sur son téléphone des photos d’un média ukrainien où un homme court dans un hôpital portant un jeune dans ses bras. Devant elle, les petits jouent dans la salle de jeux, à l’abri de la guerre.

Peu aimé, il est devenu un modèle

Depuis le 20 mai 2019, le président Volodymyr Zelensky est à la tête de l’Ukraine. L’ancien humoriste a eu du mal à conquérir les cœurs des citoyens. Un réveil brutal quand la deuxième armée du monde s’en est pris à son pays, une révélation pour ses habitants. « Avant, je pensais que c’était un clown, je n’ai même pas voté pour lui, mais il a su endosser son rôle et défendre sa patrie », témoigne Oksana. 

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