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« Nos p’tites bombes », des portraits graffitis en 3D

Le collectif « La Douche Froide », basé à l’atelier d’artistes « Les écuries » à Lure, a été fondé par Elise, artiste peintre, et Nove, calligraffeur, en 2019. Cette collaboration rassemble leurs arts : le graffiti et le portrait. Certains de leurs tableaux peuvent être observés différemment grâce à une application 3D.

Le couple mélange les techniques. Leur collection de portraits de femmes « Nos p’tites bombes 3D »  est le parfait exemple de ce mixte. Elise elle, peint ces femmes, toutes aussi différentes les unes que les autres. Nove quant à lui, ajoute des mots qui caractérisent chacun des personnages : « Je fais partie du mouvement hip-hop, je milite en faisant passer des messages à travers mon art », détaille-t-il. Une fois le tableau terminé, Lucien Seichepine, infographiste 3D et développeur informatique, se charge de donner une autre lecture à l’oeuvre grâce à une application disponible sur Android.

Un travail d’équipe

Tout a commencé dans la galerie d’art « Art 17 » que tenait Elise. Séduis par le travail de l’autre, Nove et elle décide de faire équipe. Le couple d’artistes commence alors à réfléchir ensemble sur des projets et crée notamment les « P’tites bombes » : « Nous n’avons pas du tout la même approche de l’art et c’est ce qui nourrit sa propre démarche », confie Elise Poinsenot. Le graffiti est revendicateur. Elle, est plus spécialisée dans le portrait humain. De leurs styles sont nées des femmes, toutes différentes, pleines de couleurs, entourées de mots. Parmi elles se trouvent La « Scandaleuse », La « Berlinoise » ou encore la « Salgos ». Certains tableaux peuvent aussi  s’observer en 3D : « Pour que le principe de réalité fonctionne bien il faut que la peinture ait suffisamment de détails et de complexité », explique Lucien Seichepine.

La 3D dévoile d’autres éléments de la peinture

L’application 3D dévoile des détails parfois impossibles à voir à l’oeil nu. L’idée est de représenter entièrement tous les éléments du tableau y compris ceux qui sont cachés. Pour certains, il faut reconstituer les phrases : « Nove écrit des mots qui se chevauchent, alors je dois créer les lettres manquantes », affirme Lucien Seichepine. Ce troisième artiste apporte une autre lecture et un côté ludique : « Selon où l’on se trouve face au portrait, une musique peut se déclencher et la sculpture bouge en rythme. L’application permet aussi de voir des objets parfois partiellement masqués ». Le temps passé sur un tableau dépend de sa complexité et de ses détails. Généralement, il est nécessaire que Lucien travaille sur l’application à temps plein pendant 3 semaines pour le terminer. Il est possible d’aller voir leurs oeuvres à l’atelier d’artiste « Les écuries » à Lure ou encore sur leur page Facebook.

Crédit photo : Mathilde Veaux
Crédit photo : Mathilde Veaux
Crédit photo : Mathilde Veaux

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