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Mieux vaut guérir que mourir

Près de 4500 nouveaux cas de cancer du sein sont détectés chaque année rien que dans la région Grand Est. C’est le cancer le plus fréquent en France et le plus meurtrier pour la femme. La 30ème édition d’Octobre Rose touche à sa fin, mais la prévention et la sensibilisation au dépistage de ce cancer continuent toute l’année.

Près de 1000 décès dus à un cancer du sein sont relevés chaque année dans le Grand Est, selon le Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers (CRCDC). Cela fait de ce cancer la première cause de mortalité par cancer chez la femme en France d’après Santé publique France. La participation au dépistage organisé au cancer du sein dans le pays est légèrement en dessous de 50%. “Dans le Bas-Rhin, on est au-dessus de la moyenne nationale, on est à 60% de participation au programme de dépistage organisé. Mais il reste encore des femmes qui ne font pas de mammographies du tout” interpelle Catherine Guldenfels, médecin au centre de dépistage Grand Est du site du Bas-Rhin.  Avec un dépistage précoce, les chances de guérison du cancer du sein sont de 9 sur 10 selon le CRCDC. Grâce à ces campagnes de prévention et de dépistages, le taux de mortalité diminue depuis 1990.

Moins d’une femme du 2 participe au dépistage organisé des cancers du sein en France

« Souvent les femmes ne font pas de mammographies, parce qu’elles ont peur qu’on leur trouve un cancer. »

Catherine Guldenfels

Lié au vieillissement du corps de la femme, 80% des cancers du sein se développent après la ménopause, c’est-à-dire après 50 ans. A partir de cet âge, l’assurance maladie envoie à chaque femme un courrier d’invitation pour effectuer une mammographie. Un examen recommandé qu’il faudra réaliser tous les 2 ans. « Détecter ce cancer tôt permet non seulement de diminuer sa mortalité, mais également d’éviter les traitements lourds comme la chimiothérapie de longue durée, explique la médecin. Il n’y a pas de prise de sang qui vous dira si vous avez un cancer, l’échographie est beaucoup moins efficace. C’est la radio des seins qui va mettre en évidence une image radiologique suspecte. ». 5 à 10 % des cancers du sein sont d’origine génétique selon l’Institut National du Cancer. « On considère que la personne est à haut risque lorsqu’il y a 2 ou 3 cas de cancer du sein dans une même famille », rappelle Catherine Guldenfels. Dans ces cas-là, la mammographie est à réaliser annuellement et la surveillance débutera plus tôt, en fonction des âges auxquels les cancers sont apparus dans la famille.

Un mode de vie plus “sein”

Il n’est pas possible de prévenir la maladie, mais il est possible de diminuer les risques liés à ce cancer meurtrier.  Le mode de vie a un impact sur le risque de développer ou non un cancer du sein. “Il est préconisé de faire une activité physique d’au moins 30 minutes par jour pour éviter la sédentarité.”. Une consommation d’alcool et de tabac régulière et une situation de surpoids ou d’obésité sont également des facteurs à risque selon l’Institut National du Cancer. Dès 25 ans, les femmes peuvent réaliser seules des auto-palpations tous les deux mois, afin de vérifier qu’il n’y a rien d’anormal. L’auto-palpation est aussi recommandée entre les mammographies. « C’est beaucoup moins efficace qu’une radio mais ça peut être un signe d’alerte qui permettra de gagner du temps. », rappelle la médecin. 

En France, 61 000 femmes sont touchées chaque année par le cancer du sein. 12 600 personnes en meurent chaque année, ce qui fait de ce cancer, la première cause de mortalité par cancer chez la femme. Et puis, 99% des cancers du sein touchent les femmes et 1 % touchent les hommes.