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L’illustrateur Jean Alessandrini mis à l’honneur

La Bibliothèque Nationale Universitaire de Strasbourg a organisé dans son auditorium une conférence retraçant le parcours du typographe Jean Alessandrini «  De Pilote à J’aime lire : la science-fiction, le temp et l’enfance ». 

Durant plus d’une heure et dans une ambiance chaleureuse, une cinquantaine de personnes s’est réunie en fin de soirée à la BNU mardi 28 janvier. Nicolas Labarre, professeur de civilisation des États-Unis à l’Université Bordeaux Montaigne, a analysé comment le typographe a produit des œuvres narratives et graphiques autour de la science-fiction, de l’enfance et du temps. Un parcours thématique a lieu du 30 janvier au 2 mars à la BNU afin de découvrir son travail.

Un univers particulier

« Personne ne peut aller contre le temps. Quel que soit son statut social, son origine, sa religion… C’est l’ennemi de tous les hommes », estime Jean Alessandrini. Ce thème revient régulièrement dans ses œuvres, notamment au travers du Pendulosaure ou L’homme au visage d’horloge, comme dans son livre intitulé «  Date limite » paru en 1993, où Julien subit une journée difficile car tous ses objets familiers sont ligués contre lui. Dans son ouvrage, celui-ci représente l’inexorable passage du temps. L’illustrateur se démarque également en fusionnant des typographies médiévales ou baroques avec des formes futuristes, comme dans « L’automate » paru en 1985. 

« La science-fiction lui permet d’aller dans d’autres univers »

Nicolas Labarre

« Dans les années 60, Jean Alessandrini fait partie des nombreux artistes qui se sont émancipés des valeurs conservatrices », souffle Nicolas Labarre. L’artiste a fait le choix de la science-fiction afin d’explorer des futurs alternatifs. En 1976, le natif de Marseille décide de créer un caractère, l’Astronef, et n’hésite pas à mettre en avant ses idées, quitte à se mettre à dos les autres artistes. Ainsi, en 79, il sera un paria dans le groupe de presse de l’édition Retz, alors dirigé par François Richedeau. Depuis ses débuts, l’illustrateur s’amuse à déformer les lettres, les proportions, les textures et les effets d’optique pour donner vie aux mots. 

Photo : Utilisation des caractères Vampire et Akenaton, pour les éditions Marabout. (Crédit : Fonds Jean Alessandrini-BNU)