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Les voies du seigneur sont sécurisées à Strasbourg

Avec l’incendie, samedi dernier, de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes, la question de la sécurité des cathédrales revient au premier plan. À Strasbourg, la cathédrale ne déroge pas aux règles de sécurité pour protéger l’édifice et les visiteurs.

 La cathédrale de Strasbourg, devenue première cathédrale de France depuis la fermeture de Notre-Dame de Paris, avec 2 500 000 visiteurs en 2019, est équipée d’un système anti-incendie très développé. Dans les combles de la nef, la charpente est en partie protégée par des compartiments, séparés de cloisons et de portes coupe-feu pour ralentir la propagation d’un éventuel incendie. Des extincteurs et 300 détecteurs de fumée sont aussi installés dans tout l’édifice, reliés par un système centralisé pour prévenir d’un départ de feu et surtout pour le localiser. Le système électrique a aussi été récemment remis à jour pour respecter les normes actuelles. Et pour l’éclairage, les lampes halogènes ont été remplacées par des LED pour un côté sécuritaire. Ces dernières ne chauffent pas contrairement aux halogènes, et sont beaucoup moins énergivores. Le diocèse a présenté tout ce dispositif lors d’une visite pour la presse, ce mardi.

Les combles de la cathédrale, protégés par les cloisons et portes pare-feu. Crédit photo : Thibaud Gamb

« Le risque le plus important est le facteur humain », souligne toutefois Romuald Schnell, responsable entretien et sécurité de la cathédrale. Lieu ouvert au public, la cathédrale gère une masse importante de visiteurs. Une fouille systématique est opérée à l’entrée. Un système de détection de présence très performant, qui, en plus des rondes des gardiens, s’assure que personne ne reste dans le lieu après sa fermeture. « Le système de détection permet même de détecter des souris après la fermeture au public », précise Romuald Schnell.

Pour prévenir le risque terroriste, des rondes d’agents de sécurité sont régulièrement organisées autour de la cathédrale. Sans compter le renforcement du plan Vigipirate, et les militaires de l’opération « Sentinelle », qui sont très présents dans le périmètre entourant la cathédrale. Enfin, l’identité de chaque personne travaillant ou intervenant à la cathédrale est envoyée à la préfecture qui valide ou refuse, en fonction de leurs antécédents, leur accès à la cathédrale. « Une seule personne s’est vu refuser l’entrée par la préfecture depuis la mise en vigueur du dispositif » explique Romuald Schnell.

Après l’incendie de Notre-Dame de Paris, le ministère de la Culture a établi le plan d’action « Sécurité cathédrales ». Il permet de recenser les meilleurs systèmes de sécurité fonctionnels pour ensuite les étendre aux différentes cathédrales. Strasbourg a beaucoup collaboré avec la cathédrale de Metz pour tester des extincteurs à CO2 directement installés dans les tableaux électriques.

Point de vue de l’arrière de la cathédrale. Crédit photo : Thibaud Gamb

Une cathédrale 2.0

Une « rocade optique », c’est-à-dire un réseau de fibre optique, sera installée avant la fin de l’année, pour faciliter la collecte et l’échange de données, notamment avec des agents de sécurité ou des pompiers pour intervenir plus rapidement et plus efficacement. Ces mesures ont un coût, près de 120 000€ par an, entièrement payées par le diocèse de Strasbourg.

                                          Un article de Thibaud Gamb, édité par Sailesh Gya

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