Pour l’élection présidentielle, Dockinfos propose une série d’articles consacrée aux partis politiques. Le but : informer les nouveaux électeurs sur chaque candidat pour le prochain quinquennat. Une série réalisée par les étudiants en école de journalisme de Strasbourg.
Les Républicains sont actuellement la première force d’opposition à l’Assemblée nationale avec 99 députés, majoritaire au Sénat. Gros plan sur un parti qui parvient à maintenir son influence à travers les divers mandats.
Les partis en France ont toujours eu mauvaise presse. C’est à partir de la 5e république, soit 30 ans avant les lois contrôlant le fonctionnement des partis ainsi que la propagande électorale, que les partis politiques ont commencé à rentrer dans les esprits français. Ils ont longtemps été des unions d’homme et de femmes qui mobilisent le débat médiatique. À l’approche de l’élection présidentielle de 2022, le parti gaulliste et libéral-conservateur des Républicains est au cœur de l’attention.
En route vers le pouvoir
Les présidentielles approchent, les candidats accélèrent le pas. Les bénéficiaires du RSA sont prévenus : si Valérie Pécresse remporte le scrutin présidentiel, elle veillera à leur trouver une occupation. Ceux qui touchent ce minimum social « donneront, chaque semaine, quinze heures d’activité à la société », a déclaré la candidate du parti Les Républicains (LR), lors de son meeting au Zénith à Paris, le 13 février. Cet engagement figure parmi ceux qu’elle prend au nom « de deux vérités (…) qu’il faut assumer » : « travailler plus » et « dépenser moins et mieux ». Dans son programme, la candidate propose des quotas annuels d’immigration, une hausse des salaires de 10 % pour ceux qui gagnent moins de 3 000 € et la suppression de 200 000 postes de fonctionnaires et la création de 50 000 dans le domaine de la sécurité, la santé et l’éducation. À l’approche du premier tour, le moment est enfin venu pour les Républicains de remonter sur le ring.
De l’UMP au Républicains
Nicolas Sarkozy a joué un rôle important au sein des Républicains. De 2004 à 2007, il a été le président de l’UMP. À nouveau candidat à la présidence du parti en 2014, il a inscrit à son programme le changement de nom de l’UMP, une marque ternie par les affaires. Le parti s’est retrouvé au cœur du scandale, accusé d’avoir tenté via un système de fausses factures avec l’agence Bygmalion, de masquer les dépassements de frais de campagne de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle française de 2012. L’UMP devient donc Les Républicains en 2015, un nom qui devait renvoyer à des valeurs fortes, qui seront la laïcité, la méritocratie et la liberté.
Des valeurs traditionnelles
Les républicains sont classés à droite et au centre droit sur l’échiquier politique. Ils défendent une identité française traditionnelle et les valeurs de travail, de solidarité, d’ordre et de sécurité sont ancrées au sein du parti gaulliste. Pour autant, différents courants co-existent au sein du parti LR : les chrétiens, les centristes ainsi que les progressistes. Les Républicains comptaient 80.000 adhérents début octobre, et plus de 120.000 fin novembre. Aux yeux de la direction du parti, ces recrues massives sont le signe d’un réel engouement pour la compétition et les idées de droite.
Charles De Gaulles crée le Rassemblement du peuple français en 1947 qui repose sur quatre axes : la réforme de l’État, l’anticommunisme, l’alliance capital-travail et la souveraineté française dans les territoires d’Outre-mer. Quatre ans plus tard, il connaît son premier revers et se dissous en 1953. C’est en 2002 que Jacques Chirac crée l’Union pour un mouvement populaire, avec Alain Juppé. L’UMP se donne pour but de donner à la politique française un « souffle nouveau » et d’enrayer «la montée de la méfiance à l’égard de la politique ».
Margaux Alix – Robin Neubrand