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Les menstruations qui font saigner le porte-monnaie

Les femmes ont environ 450 fois leurs règles au cours de leur vie. Ces périodes, très peu agréables pour le corps donnent, non seulement un coup au moral mais aussi au porte-monnaie ! Il n’est donc pas simple de se protéger correctement durant ses menstruations. 

Serviettes hygiéniques, tampons, coupe menstruelle… Tant de choses existent pour aider les femmes durant leurs règles. Il y en a pour tout le monde et à tous les prix. Mais malgré la diversification des produits, certaines personnes comme les étudiantes, ne peuvent pas se permettre de payer ces protections tous les mois. 

Selon une enquête de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), « 33% des 6518  répondant·e·s estiment avoir besoin d’une aide financière pour payer leurs protections périodiques ». L’achat de celles-ci auraient un coup allant de 5 à 10€, sans ajouter à cela des médicaments antidouleurs, vêtements, sous-vêtements ou encore draps de literie. Cette même étude a montré qu’une étudiante sur 10 fabrique elle-même ses protections et 1 personne sur 20 utilise du papier toilette. 

Des alternatives coûteuses, mais rentables sur le long terme existent. Les culottes de règles ou les serviettes lavables peuvent être la solution pour réduire le coût mensuel. « Je suis passée à la culotte lavable il y a déjà 2 ans. J’en ai acheté trois d’un coup sur un site internet et depuis je n’ai pas déboursé un centime dans des serviettes hygiéniques », explique Augustine, étudiante dans le milieu agricole. Pour elle, c’est « la solution économique et durable ». Il faudra cependant débourser une trentaine d’euros environ pour une culotte lavable. 

Petit à petit, on trouve des solutions

Depuis novembre, l’Écosse offre la gratuité des produits hygiéniques. Pour l’instant, en France ce n’est pas le cas. Au vu des prix plus ou moins onéreux de ces protections, des associations se mobilisent pour donner accès à la gratuité des produits. C’est le cas de l’épicerie solidaire Agoraé. « Nous offrons des kits comprenant 8 protections hygiéniques lavables. Selon le flux, on a 2 serviettes pour la nuit, 4 pour la journée et 2 pour les fins de période », explique une des bénévoles. Dans certaines universités et résidences universitaires, des protections sont mises en libre-service. 

Le budget 2021 du gouvernement prévoit 5 millions d’euros destinés à lutter contre cette précarité menstruelle. Ces fonds iraient à tous les Françaises, étudiantes ou non.

Lucie PHILIPPOT