Depuis septembre dernier, un nouveau type de transport en commun a vu le jour, le vélo-bus. Un véhicule à pédales avec impulsion électrique qui transporte tous les matins des enfants du quartier du Neuhof à l’école élémentaire du Stockfeld. Un projet initié par la ville de Strasbourg et l’Association d’Éducation Populaire du Kammerhof (AEP).
7h30 – Trois élèves de l’école élémentaire du Stockfeld arrivent à l’AEP accompagnés par leurs parents. Certains arrivent à vélo, d’autres à pied. L’heure du départ est prévue à 8h15 tapante. Pour patienter, dessins, livres et activités ludiques en compagnie d’autres enfants de l’école voisine, eux se déplaçant à l’école à pied.
7H55 – La majorité des enfants emmenés à l’AEP ne sont pas inscrits dans le programme de transport du vélo-bus. « Ma fille a de l’asthme, je suis donc plus réticent (…) même si avec la crise de l’énergie qui ne va pas se calmer, il faut se former un peu plus », explique un père de famille. Plusieurs parents ne semblent pas convaincus par cette nouvelle installation.
8h00 – Les trois passagers du vélo-bus se préparent pour leur trajet. En compagnie d’animateurs, les enfants revêtent gilet de sécurité et casque, tout en s’emmitouflant avec écharpes et gants. Malgré la pluie torrentielle, ils ont tous hâte de monter dans le vélo-bus pour pouvoir partir à l’école.
8H15 – Tout le monde est prêt. Le vélo-bus démarre, avec à son bord Guillaume Viard, directeur de l’AEP et conducteur. Les trois enfants sont prêts à pédaler. Le véhicule ne peut dépasser les 25 km/h, le trajet entre l’AEP et l’école dure environ 7 minutes.
8H22 – Arrivée du vélo-bus devant l’école élémentaire du Stockfeld. Malgré la circulation dense rue du Loriot, le véhicule arrive à s’imposer sur le trafic, tout en respectant le code de la route. Guillaume Viard se gare sur le bas-côté, près du trottoir. Les trois enfants sortent à toute vitesse, attrapent leurs sacs, ôtent leurs casques, et filent tout droit vers le portail de l’école.
Le vélo-bus peine encore à charmer, à ce jour seulement trois enfants y sont inscrits. Malgré l’investissement de 25 000 euros par la Ville de Strasbourg dans ce nouveau moyen de transport, la rue du Loriot n’a vu baisser que très légèrement son trafic le matin entre 8h15 et 8H30.
Crédit photo : Lucie Cardoso de Oliveira
Lucie Cardoso de Oliveira