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« Le Cécifoot m’a apporté beaucoup d’autonomie »

L’équipe de Schiltigheim Cécifoot (catégorie B1) affrontait en match amical, une équipe suisse, Suisse Blind association, samedi dernier, après plus d’un an et demi sans avoir joué à cause du Covid-19. « Voy, voy » (« je suis là » en espagnol). C’est ce que crient les joueurs pour se repérer sur le terrain. La plupart de ses joueurs sont malvoyants ou non-voyants, sauf le gardien de but. Des grelots sont à l’intérieur de la balle pour aider les joueurs à se situer. Au final, victoire de Schiltigheim 1-0 grâce à un penalty transformé par Florent Schmitt. Dockinfos l’a rencontré.

Dockinfos : Bonjour Florent Schmitt, pouvez-vous vous présenter ?

« J’ai 20 ans, cela fait 13 ans que je suis non-voyant maintenant, c’est suite à un accident. Cela fait 5 ans que je pratique le Cécifoot. Et sinon dans ma vie professionnelle, je fais des études de kinésithérapeute sur Paris ».

Dockinfos : Est-ce que vous avez des membres dans votre famille qui pratiquaient déjà le Football ou le Cécifoot et qui vous ont incité à pratiquer ce sport ?

« Alors non pas du tout. Moi si je suis venu faire du Cécifoot, c’est grâce à un ami qui fait partie de l’équipe d’ailleurs, que je connaissais de l’école, qui m’en a toujours parlé et qui m’encourageait à venir et me disait « va y viens essayer ! ». Il a fini par me convaincre et c’est grâce à lui que je suis là ».  

Les joueurs de Schiltigheim à l’entraînement. CP: Pierre Ellenbach

Dockinfos : Quel poste occupez-vous sur le terrain ?

« En général, je suis attaquant gauche mais je peux aussi passer au milieu ».

Dockinfos : Que-ce que le Cécifoot vous a apporté dans votre vie ?

« Alors, le Cécifoot m’a apporté beaucoup d’autonomie. J’ai commencé à me déplacer seulement à partir du moment ou j’ai commencé le Cécifoot. Avant, je ne sortais pas de chez moi, parce que je n’avais pas de raison de sortir, à part pour aller à l’école. Donc ça m’a apporté de l’autonomie et de la confiance en moi. Cela apporte beaucoup de confiance en soi pour les non-voyants. Le Cécifoot c’est une belle expérience. Cela permet de partager des émotions avec d’autres personnes, ça permet de sortir, de découvrir d’autres paysages, d’autres endroits. Parce qu’on voyage beaucoup au Cécifoot. Et vraiment c’est une belle expérience. Je pense qu’il faut tenter et en plus c’est que du plaisir, on s’amuse bien. Tout le monde se connaît, on est entre amis ».

Les joueurs lors de la présentation des équipes (à gauche l’équipe suisse, à droite l’équipe de Schiltigheim). CP: Pierre Ellenbach.

Les matchs se déroulent en extérieur sur un terrain synthétique. Il y a trois catégories au Cécifoot : B1 (pour les joueurs non-voyants) et B2/B3 (pour les joueurs malvoyants). La durée de jeu est de 2 x 25 min pour les non-voyants et 2 x 20 min pour les malvoyants. Tout comme au football, il y a des corners, des coups-francs et des penaltys. En France, on compte environ 150 licenciés répartis dans 11 clubs (en catégorie B1) et 8 clubs (en catégorie B2/B3). Le championnat de France B1 se compose de poules régionales de novembre à mai et d’une phase finale en juin.

Se renseigner, y aller : pour plus d’informations sur le Cécifoot vous pouvez consulter https://cecifoot-france.fr/.

                                                                                      Pierre Ellenbach