À Strasbourg, l’Université a décidé de prendre les devants et d’organiser elle-même un système d’hébergement temporaire. On dénombre déjà plusieurs étudiants qui se sont portés volontaires pour accueillir des réfugiés ukrainiens.
« La guerre que le président de la Russie a déclaré à un pays souverain nous consterne tous et appelle les Européens que nous sommes à nous mobiliser pour soutenir la résistance du peuple ukrainien ». Dans un message adressé à l’ensemble de ses étudiants, Michel Deneken, le président de l’Université de Strasbourg (UdS), lance un appel à la solidarité. Un e-mail contenant les démarches pour aider les réfugiés a également été diffusé à l’ensemble des membres de l’université.
Une partie du courriel est consacré à l’hébergement des réfugiés . « Nous proposons à celles et ceux qui sont en capacité d’héberger temporairement des personnes chez eux de se manifester », peut-on lire dans ce mail. Pour pouvoir réaliser cet accueil, il est nécessaire de renseigner son adresse, sa capacité d’hébergement et la durée maximale du séjour envisagé. Des associations sont en collaboration avec l’université pour prendre le relais des étudiants dans l’accueil et de la prise en charge des réfugiés.
La mise en service d’une adresse générique pour les étudiants qui rencontrent des difficultés (médicales, psychologiques ou matérielles), la mise en place d’une collecte de médicaments à destination de l’Ukraine ou un fond spécial d’aide en urgence font aussi partie des principales initiatives du campus strasbourgeois.
Non, il n’y a pas eu d’exclusion d’étudiants russes du campus
Contrairement à ce qui a pu circuler sur les réseaux sociaux et qui a été véhiculé par des médias russes, l’Université de Strasbourg ne compte pas prendre de mesure de représailles face aux étudiants d’origine russe. L’information est partie d’une déclaration infondé de Tatyana Moskalkova, commissaire russe aux Droits de l’Homme, qui a affirmé par l’intermédiaire de son compte Instagram que des jeunes étaient « expulsés des universités en France » et d’autres pays européens. La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédéric Vidal, a déclaré que « l’objectif de la France est de s’en prendre aux dirigeants russes et non à sa population. »
Lionel Romani & Jules Scheuer