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La Protection Civile toujours engagée pour l’Ukraine

Début mars 2022, juste après le début de la guerre, de nombreuses associations françaises se mobilisaient pour apporter leur soutien à la population ukrainienne. Parmi elles, la Protection Civile qui réceptionne et achemine de nombreux convois humanitaires dans le pays. Quel est le bilan de ses actions, un an après le début de la guerre ? Entretien avec Jean-Daniel Schell, vice-président de la Protection civile du Bas-Rhin. 

« Le 4 mars, on obtenait l’accord de la ville pour la mise à disposition d’un hall et le 6 mars, le 1er convoi de 13 camions prenait la route », indique Jean-Daniel Schell. A Strasbourg comme dans d’autres villes de France, la solidarité n’a pas tardé à se mettre en place, à peine quelques jours après le début des bombardements sur l’Ukraine. Une solidarité inédite au regard des dons qui se sont distingués par leur ampleur. « Ça a été un tsunami au niveau national comme au niveau local », décrit le vice-président de la Protection Civile du Bas-Rhin. Un mouvement d’envergure et une logistique impressionnante qu’il a fallu développer pour gérer un tel afflux de générosité. Au total, ce sont six mois qui ont été nécessaires à la Protection Civile pour acheminer l’ensemble des dons au niveau national. D’abord par convois de poids lourds, 16 au total, puis par train dont 4 sont partis de Strasbourg, et même par bateau. « En tout, nous avons acheminé en Ukraine 15 000 palettes de dons », résume Jean-Daniel Schell.

Un regain des bénévoles 

Une telle logistique ne peut se faire sans l’implication des bénévoles. Le vice-président de la Protection Civile 67 le reconnaît, leur mobilisation a été « exceptionnelle ». Tant au niveau national avec 2000 bénévoles impliqués par jour dans l’opération Ukraine qu’au niveau local : « 350 bénévoles spontanés se sont rajoutés à nos bénévoles réguliers », indique-t-il. Parmi eux, Alexandre Besson, 20 ans. Etudiant en génie civil à l’Insa, il s’est engagé dans l’association il y a un an. D’abord « intéressé par le côté secourisme », dit-il, puis très vite impliqué dans des missions logistiques liées à l’envoi de matériel à l’Ukraine. « Il s’agissait d’un effort minime de ma part qui permettait de rendre un grand service à ces populations qui vivent un calvaire. », indique celui dont les opérations de soutien à l’Ukraine ont confirmé son engagement. « Je pense que la fraternité est essentielle en temps de guerre, on ne peut pas faire preuve d’individualisme ».

La solidarité continue 

Un an après le début de la guerre, la Protection Civile poursuit toujours ses actions. Un camion partira encore ce mois-ci en direction d’un centre de réfugiés ukrainiens en Pologne pour acheminer des dons encore nécessaires : « A l’heure actuelle, on recherche essentiellement des couvertures, des vêtements chauds, de la nourriture en boîte. Mais ce qui nous est demandé le plus en ce moment, pendant la période hivernale, ce sont les groupes électrogènes. », indique Jean-Daniel Schell. Pour pérenniser ses opérations, l’association souhaite également développer une Protection Civile locale en Ukraine. « Ils ont besoin de plus en plus de personnes formées aux premiers secours, les missiles russes peuvent tomber n’importe où », conclut-il. 

Jérémie Renger 

Appel aux dons
Le deux février, l’AMF et la Protection Civile ont lancé un nouvel appel aux dons financiers pour la fourniture de générateurs en Ukraine. Les collectivités territoriales françaises peuvent contribuer sur https://don.protection-civile.org/soutenir