Le Président de la République s’est adressé aux Français, hier soir. Après avoir évoqué les conséquences de cette nouvelle étape de déconfinement, Emmanuel Macron est revenu sur les décisions prises au cours de la crise, avant d’esquisser ses plans pour l’avenir du pays.
Tous les départements sont désormais en zone verte, excepté la Guyane et Mayotte. Cela implique la réouverture des frontières au sein de l’Europe. Il faudra cependant attendre le 1er juillet pour voyager dans les autres pays, à condition que l’épidémie y soit contrôlée. Les élèves des écoles et collèges devront retourner en cours à partir du 22 juin. Les rassemblements sont déconseillés bien qu’autorisés et encadrés. Le second tour des élections municipales aura lieu le 28 juin. Et enfin, les visites en maison de retraite et en établissements spécialisés sont à nouveau possibles.
« Des dizaines de milliers de vies ont été sauvées par nos choix », se félicite le Président de la République. Cependant, il admet que la crise du coronavirus a révélé des failles à la fois administratives, économiques et sociales, et promet d’en tirer des leçons.
« L’économie mondiale s’est quasi arrêtée », constate Emmanuel Macron. Près de 500 milliards d’euros ont été débloqués pour soutenir l’économie française. Cette somme implique un nouvel endettement, mais le chef de l’Etat assure qu’il n’y aura pas d’augmentation d’impôts. En contrepartie, il attend des Français qu’ils travaillent et produisent plus. Mais pas d’illusions : « il y aura des faillites et des plans sociaux », prévient-il. Le Président a également fait savoir qu’un accord franco-allemand autour d’un plan d’investissement est en cours. « Nous proposons aux autres Etats européens de dire « nous » plutôt qu’une addition de « je » », déclare Emmanuel Macron.
Pour finir, le Président de la République est revenu sur les récentes manifestations contre le racisme. Il appelle au soutien et à la reconnaissance des forces de l’ordre, tout en sanctionnant les actes racistes.
Alice Rixein