Anaïs Miniandee se lance dans le tatouage du téton auprès des femmes ayant subi des opérations. Son objectif: Aider les survivantes du cancer du sein à se reconstruire et à faire la paix avec leur corps.
C’est après avoir vu un reportage sur le métier de tatoueur de tétons qu’Anaïs Miniandee a eu une révélation. Peu de temps après, elle en a fait sa profession. Cette Alsacienne de 34 ans a lancé le projet d’ouvrir un atelier dédié aux femmes ayant subi une mastectomie après un cancer du sein. Avec une méthode rassemblant un effet de trompe-l’oeil, des jeux d’ombres et de lumière naturelle, le tatouage permet de redessiner les contours des aréoles du téton et d’en redéfinir l’aspect dans le cadre d’une reconstruction mammaire suite à un cancer du sein. « J’ai vu les bienfaits thérapeutiques que mes tatouages ont eu sur moi, alors j’ai imaginé les effets que cela pourrait avoir sur ces femmes qui ont vaincu le cancer » explique Anaïs.
Après avoir fait des études dans les métiers du secrétariat et une école de maquillage professionnel, la jeune femme a décidé de se former au tatouage. En France, aucune réelle formation existe pour devenir tatoueur de tétons. C’est tout d’abord grâce à la tatoueuse strasbourgeoise BlueJeanne qu’elle a eu l’opportunité d’apprendre la méthode artistique traditionnel. « c’est après de nombreuses heures d’entrainements sur prothèses mammaires et peaux synthétiques que j’ai pu me perfectionner aux tatouages et dessins des tétons. » témoigne-t-elle.
En plus du tatouage, cet atelier est un lieu d’accueil et d’écoute pour ces femmes. La jeune femme a rencontré des psychothérapeutes et psychologues pour mieux comprendre le vécu des femmes. Cela lui permet de trouver les mots justes avec les futures tatouées. « J’ai décidé de mettre mon savoir-faire artistique au service de ces femmes, pour les aider dans des étapes de reconstruction et les aider à reconquérir leur féminité » raconte-t-elle.
L’atelier du téton n’a pas encore été inauguré. La jeune Alsacienne attend une dernière formation qui aura lieu aux Pays-Bas. Pour l’instant, aucune date précise d’ouverture n’est annoncée. Elle est prévue entre le mois d’avril et le mois de mai. Mais plusieurs femmes ont déjà pris contact avec la tatoueuse pour une future ultime étape vers une reconstruction.
Tamara Leroy