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Loin des yeux, près du coeur

Les jours passent et se ressemblent. Et pourtant, mes 21 ans arrivent à grands pas. Pour la première fois, je ne serai pas près de ma famille pour célébrer l’évènement. Et je suis loin d’être la seule dans ce cas. Beaucoup d’étudiants n’ont pas pu rejoindre leurs parents pour le confinement. Si pour la plupart la séparation se passe bien, être loin de ses proches n’est pas toujours facile à gérer. 

Tess, 20 ans, est étudiante à Strasbourg. Il y a quelques mois, sa famille a déménagé en Martinique. Si elle a l’habitude d’être séparée d’eux, elle a peur de ne pas pouvoir les revoir avant un long moment : « Je suis censée les rejoindre pour mon stage à la fin du mois d’avril, mais j’ai bien peur de ne pas pouvoir y aller. Si c’est le cas, je ne pourrai pas les voir avant un moment et ça me rend très triste, mais je croise les doigts ». Solange, elle, étudie à Valencia, en Espagne, et subit les mêmes restrictions qu’en France. Si elle vit bien cette situation d’éloignement en étant en colocation, l’inquiétude grandit un peu tous les jours : « Plus la situation évolue, plus je m’informe et prends conscience de sa gravité, plus je m’inquiète pour eux forcément. Je m’inquiète aussi pour ma grand-mère qui vit seule dans son appartement. Mais le fait de savoir qu’ils respectent le confinement total et les mesures d’hygiène me rassure ».

Une décision à prendre

Mais parfois, vivre le confinement loin de sa famille a été un choix. Tess, elle, a décidé de rester pour étudier : « J’aurai pu les rejoindre en Martinique la semaine dernière, mais allier les cours en visioconférence, le voyage et le décalage horaire n’était pas vraiment la meilleure idée. J’ai donc fait le choix de rester pour suivre mes cours de la meilleure des façons ». Nathan, 21 ans, est à Singapour depuis trois mois pour ses études de commerce. Pour lui, rentrer auprès de sa famille était inutile, voire dangereux : « Ma famille a l’air de bien vivre la chose, je ne pense pas qu’en étant avec eux j’aurai servi à quelque chose. Et, ayant beaucoup voyagé depuis le début du virus, je me dis que traverser le globe maintenant et aller voir mes parents et grand-parents n’est pas la meilleure chose à faire pour eux ». 

La plupart des frontières des pays du monde sont désormais fermées. Mais la technologie permet  désormais de rassembler ceux qui sont séparés. La soeur jumelle de Tess est partie rejoindre sa famille et pour l’étudiante c’est comme si « une petite partie » d’elle était en Martinique au final !

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