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Les pesticides sont parmi nous

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a publié sur son site internet, un rapport intitulé Études Pesti’home. Sortis à la fin de l’année 2019, les résultats des travaux font l’inventaire des pesticides utilisés à l’intérieur et à l’extérieur des domiciles français. Au total, ce sont plus de 1 500 ménages qui ont été interviewés concernant leur utilisation des pesticides domestiques.

Le plus souvent, pesticide rime avec cette grosse machine qui diffuse un produit sur les plantations agricoles. Mais il existe également des pesticides que l’on utilise dans la vie de tous les jours, chez soi. Dans le rapport réalisé et rendu public par l’ANSES : Étude Pesti’home, Enquête nationale sur les utilisations domestiques de pesticides, l’agence fait un état des lieux de l’utilisation de ces produits chimiques sur le territoire français. L’organisme s’est penché sur trois types de produits : contre les nuisibles, pour le jardinage et certains antiparasitaires.

3 profils d’utilisateurs

Au total, 5 408 produits ont été répertoriés dans les ménages interviewés / Crédit photo : Natacha Turkovic Tufner

Une enquête a été réalisée en France métropolitaine entre le 5 juillet et le 12 novembre 2014 auprès des ménages représentatifs répartis sur l’ensemble du territoire. Cette investigation a pu classifier les usagers interrogés sous trois profils différents : ceux qui vivent en foyers urbain qui utilisent peu les pesticides ; les « forts utilisateurs » ceux qui ont notamment des animaux domestiques et qui utilisent donc de quoi traiter leurs bêtes ; et enfin les « très forts utilisateurs » qui eux cumulent plusieurs produits comme pour le jardinage, les animaux… Selon l’enquête, 75% des ménages disent utiliser, au moins une fois par an, un pesticide. Et des trois types de pesticides soumis à l’étude, c’est les insecticides qui sont le plus utilisé par les ménages.

« On a deux chats que l’on traite avec des pipettes deux fois par an. C’est donc des produits chimiques. Mais on ne s’est jamais trop posé la question de savoir s’il existe autre chose », explique Isabelle Cherrier, habitante dans la campagne haut-saônoise

Conseils d’utilisation et alternatives

L’ANSES donne, dans son rapport, des conseils pour l’utilisation de ces produits à composants chimiques comme le fait de porter des gants ou aérer les pièces après l’application du produit. Il est également rappelé que les pesticides ne doivent pas être vidés dans les lavabos pour éviter une contamination des eaux, et qu’ils doivent être jetés en déchetterie ou dans des bennes prévues à cet effet par la mairie.

Il existe aussi plusieurs alternatives à ces produits : « pour le potager, je n’utilise aucun pesticide, tout est naturel, témoigne Henri Ernersti, qui vit dans un petit village en Haute-Saône, j’utilise du purin d’ortie que l’on fabrique. On va chercher les orties et on fait macérer dans de l’eau. Ça fonctionne bien puisque ça traite les pucerons et ça fortifie les plantes. On utilisait des produits anti-limace on est passé à autre chose, avec des coquilles d’œufs. ». Comme lui de plus en plus de ménages favorisent ces techniques, comme l’huile de coude contre les mauvaises herbes. Pour l’intérieur, il existe des alternatives qui deviennent à la mode comme la citronnelle contre les moustiques en été.

Natacha TURKOVIC TUFNER

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