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Le confinement libère les esprits créatifs

Chaque jour amène avec lui son lot d’activité. Jeux de société, écriture, dessin. Depuis le début du confinement, je vois de plus en plus de personnes partager leurs talents sur les réseaux. Des talents qui sont souvent mis de côté, expulsés de nos têtes par le travail et les tracas du quotidien. Et si cette période d’assignation à domicile était favorable au retour à nos premiers amours ?

« Profitez de ce temps pour vous cultiver ». Les mots du Président le 13 mars dernier résonne chez les jeunes. Chez moi. Depuis le début du confinement, je tiens un journal de bord de tout ce qui se passe autour de moi, et dans le pays. Si j’aime écrire depuis longtemps, c’est désormais devenu le meilleur moyen de passer mon temps. A coup d’un article par jour, les journées sont beaucoup moins longues. Et je ne suis pas la seule à revenir aux « bases ». Coralie, étudiante en journalisme de 19 ans, a troqué sa caméra contre des pinceaux et des crayons depuis le début du confinement : « J’aime dessiner depuis petite. Ca m’apporte de la concentration, je travaille l’observation. Généralement, je n’ai pas le temps de dessiner ou peindre, même les weekends quand je rentre chez moi. Donc en ce moment, c’est l’idéal pour reprendre mes cahiers et mes pinceaux ».

Libérés, délivrés…

Les activités culturelles et créatives sont des passe-temps très appréciés des Français. Selon l’Ipsos, trois français sur quatre pratiquent une activité créative dans le cadre de leurs loisirs. Mais pour beaucoup, c’est également le meilleur moyen de s’évader. Entre l’augmentation du nombre de morts, les informations dramatiques, cette ambiance apocalyptique, beaucoup ressentent le besoin d’échapper à la triste réalité qui nous pèse jour après jour. Pour Chiara, étudiante de 20 ans, écrire est une sorte de libération : « L’année dernière j’ai débuté une nouvelle. J’écris depuis la mort de ma mère aussi, ça me permet d’évacuer tout ce que j’ai dans la tête. Je suis quelqu’un qui ne parle jamais. J’intériorise tout, donc écrire, ça m’aide ! ». Depuis le confinement, la jeune femme écrit tous les jours et collecte des témoignages de son entourage. Pour elle, cette activité est un réel échappatoire : « Ecrire me permet de mettre des mots sur une situation nouvelle et bizarre, qui fait ressurgir mes plus grandes peurs ».

Si beaucoup attendent la fin du confinement pour reprendre le cours de leur vie, les artistes ont trouvé le moyen d’apporter une bonne dose de positif dans leur quotidien.