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La pilule : une contraception « has-been »?

Si les femmes s’élèvent d’année en année contre les inégalités de salaire ou le harcèlement de rue, la pilule contraceptive est entrée dans leur ligne de mire. Alors qu’elle reste le deuxième moyen de contraception en France, après le préservatif masculin, ses effets secondaires poussent une grande partie des jeunes femmes à se tourner vers d’autres alternatives.

Depuis le début des années 2000, les tabous tombent et la pilule contraceptive fait parler d’elle. Et pour cause : elle serait dangereuse et nuirait à la santé physique et psychologique lorsqu’elle est prise régulièrement et durant plusieurs années. Un phénomène que les experts ainsi que le corps médical ne nient pas, sans pour autant avoir de solution concrète. Le groupe pharmaceutique Bayer met ainsi en garde sur les effets indésirables de cette contraception sur son site Mon Corps Ma Contraception. Certaines femmes directement concernées n’hésitent pas à en parler librement, comme l’a fait la journaliste Sabrina Debusquat dans son ouvrage : « J’arrête la pilule », paru en 2017.

Une pilule pas toute rose

Dès les premiers mois de prise de pilule, des effets secondaires peuvent se faire sentir. Nausées, maux de tête, prise de poids… La liste est longue. Hormis les effets physiques, la pression des hormones sur le moral de la femme peut provoquer des sautes d’humeur, des phases colériques et même la dépression. Autant de raisons qui freinent les jeunes filles et font se remettre en question les plus âgées sur le choix de leur contraception. Selon une étude de l’Ifop pour le site IllicoMed sur les moyens de contraception utilisées par les Françaises en 2018, 79% des femmes sous pilule pensent qu’elle n’est pas sans danger et peut provoquer de graves problèmes de santé. Peu informées, certaines préfèrent ne pas tourner le dos à leur routine. Mais la nouvelle génération ne voit pas les choses du même œil et tend à casser ces habitudes.

90% des femmes de 40 à 49 ans ont déjà pris la pilule au cours de leur vie. C.P : Pixabay

Le stérilet, le Saint Graal ? 

Une des alternatives préférées des françaises s’avère être le stérilet sans hormone. Pourtant, il a dû faire tomber les clichés qui pesaient sur lui. La plupart des femmes sont persuadées qu’il ne peut être posé qu’après le premier accouchement, quand d’autres pensent qu’il est beaucoup moins efficace que sa collègue hormonale. Ces préjugés se sont avérés être faux et de nombreuses françaises ont décidé de sauter le pas en 2019, délaissant leur pilule pour un stérilet en cuivre. C’est le cas de Pauline, 19 ans « J’ai décidé d’arrêter la pilule à cause de ses effets secondaires trop présents. Je ne me sentais plus maîtresse de mon corps. Après quelques recherches, j’ai vite découvert le stérilet en cuivre : petit, économique et naturel. C’était une évidence pour moi ». 

La pilule semble donc ne plus être la « favorite » des femmes françaises. Pourtant, les essais de pilules contraceptives sur les hommes continuent et pourraient bien, à terme, devenir un nouveau moyen de contraception efficace et sans danger. 

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