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Internet à la rescousse

Plus de 10 jours de confinement et pour un bon nombre de français une coupure nette dans les rapports sociaux. Face à l’impossibilité d’aller travailler ou de voir ses amis, la société se met en marche forcée au numérique. Des sites ou des applications sur internet qui était auparavant réservé à un public de niche sont maintenant apprécié par une audience plus large.

Le marché du travail a été le premier à prendre des mesures face au confinement. Selon le site du ministère du travail, 8 millions d’emplois sont concernés par un possible télétravail. A l’annonce du confinement les entreprises se sont alors jetées sur les différentes plateformes collaboratives. Microsoft Teams a gagné plus de 12 millions d’utilisateurs en l’espace d’une semaine. Zoom, une application de visioconférence a elle vu son nombre d’utilisateur grimpés de 2.22 millions entre janvier et février 2020. 

Mais le télétravail ne s’improvise pas. Les entreprises doivent offrir un accès sécurisé aux outils internes (logiciels) et aux serveurs de données à leurs employés. Ce qui implique parfois une organisation matérielle comme avec des ordinateurs portables. “On a interdiction d’utiliser un ordinateur personnel. Tout est sécurisé sur l’ordinateur professionnel. On a une carte et un code. Mais on n’a pas encore accès à tous les systèmes” explique Françoise, cadre dans une entreprise du secteur privé. 

Certaines sociétés s’étaient déjà engagées dans le télétravail avant la crise. Depuis 3 ans, l’usage du travail à distance dans les entreprises françaises augmente d’environ 28% chaque année. “Je travaille en flex office, c’est-à-dire que j’ai deux jours de travail chez par semaine. Quand le confinement est tombé ca n’a pas trop changé nos habitudes.” raconte Alix, une employée chez SGS.  

Merci les geeks

Si les alternatives technologiques ne manquent pas pour travailler depuis chez soi, celles pour faire passer les longues heures d’enfermement ne manquent pas non plus. En première ligne, Discord, une application vocale qui permet de créer des serveurs pour discuter en groupe. à Strasbourg, l’association MyBarathon, qui se retrouve au chômage technique dû au confinement, a eu la bonne idée de créer un discord pour continuer son activité festive sur internet. « Le but est de permettre aux étudiants isolés loin de leur famille, de maintenir un lien social avec des personnes. On parle, on fait des jeux en communauté » justifie Pierre, membre de l’association. Le serveur accueille tout le monde et on trouve tous les profils de personne. La grande majorité d’entre eux, ne connaissait pas discord avant le confinement.

Programme de la semaine du discord MyBarathon

Autre place de regroupement, les petits jeux collaboratifs accessibles via smartphone ou navigateur. Par exemple Picolo ou HouseParty, une application « visio-apéro » qui permet de faire des parties de Time’s up ou de Pictionary. Autre succès dû au confinement: les sites de jeu du Loup-garou comme Wolfy ou le Loup-garou de Thercieux. Ce dernier a vu son nombre de joueurs connectés explosés à cause du coronavirus passant d’environ 6000 joueurs par jour à plus de 77 000 si on se réfère à Wayback Machine (un site permettant de visionner une page internet à un temps donné).

Si le numérique et internet permettent à une partie de la population de garder la tête froide pendant cette crise sanitaire, la question de savoir si cela va durer est de mise. A plusieurs reprises depuis le début du confinement, les différents services et logiciels ont tous plus moins expérimenté les limites de leurs systèmes. Dès le 16 mars Discord a souffert de panne de serveur. Même constat chez Microsoft Teams. Les services de vidéo comme Youtube ou Netflix on décidé de réduire leur débit afin de favoriser le télétravail.

Arthur De La Mettrie

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