En rythme avec la musique, une vingtaine de femmes se retrouvent tous les mardis soir pour s’entraîner au body karaté. Dans le gymnase du lycée Kléber, les pratiquantes répètent la chorégraphie à base de mouvements de combats.
« C’est du karaté en musique », explique Laurence Belrhiti, professeure de body karaté à Strasbourg. Les pratiquants apprennent l’utilisation et les techniques de combats puis les enchaînent en musique pour ainsi créer une chorégraphie. Pas besoin d’avoir déjà fait du karaté, il n’y a pas d’âge non plus ou de prérequis particuliers. La discipline est ouverte à tout public. Cependant dans le gymnase, il n’y avait que des femmes. Les mouvements s’enchaînent et la transpiration coule.
Les arts martiaux sont une véritable passion pour Laurence Belrhiti. C’est sa mère, qui a créé le body karaté dans les années 2000. « Pour attirer les femmes vers la pratique du karaté de manière ludique et sans affrontement », présente la jeune femme. Après avoir fait des arts martiaux, Laurence se professionnalise dans le body karaté. Tous les week-end, elle se déplace et fait découvrir la discipline dans toutes les régions de France et à l’internationale. Avant de se consacrer à l’expansion du sport, Laurence Belrhiti a remporté la Coupe de France à six reprises. Maintenant elle est la représentante nationale et « c’est un peu comme mon entreprise », dit-elle .
Pour le moment la plus grande compétition est la Coupe de France. La prochaine édition aura lieu à Schiltigheim, le samedi 7 mars prochain. Un week-end qui se prolongera le dimanche pour la journée des droits de la femme. Une conférence avec des témoignages suivie d’une démonstration de body karaté, sera assurée par une centaine de personnes. « Je le fais rentrer dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes parce que ça permet aux femmes de venir tester ce que c’est de frapper dans le vide, de prendre confiance en elles et comme c’est la même licence avec le karaté, elles apprennent à se défendre », argumente la body karatéka. La discipline permet de connaître des mouvements d’auto-défense.
Natacha Turkovic Tufner