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Le nouveau XV de France

Dimanche dernier a débuté l’édition 2020 du Tournois des Six Nations. Et pour cette nouvelle année de compétition, la France est entrée en matière face à une Angleterre vice-championne du Monde en titre, de quoi faire peur aux Français… ou pas.

Uncrunch (expression anglaise qui désigne le match opposant les deux meilleures équipes de l’hémisphère Nord) en ouverture du nouveau Tournoi des Six Nations, autrement dit le match à regarder pour les fans du ballon ovale. Avant la rencontre, les Anglais sont clairement favoris, du fait d’un jeu à la fois précis et rapide, et surtout bien mené par le demi d’ouverture/centre Owen Farrell, capitaine du XV de la Rose. Mais dès les premières actions du match, la France montre un nouveau visage. Celui d’une équipe conquérante, rapide et qui a enfin assimilé les nouveaux principes du jeu. 

Cinq minutes après le coup d’envoi, les néo-bleus marquent leur premier essai rapidement transformé par un très bon Romain Ntamack. Le XV de France mène et ne se fera jamais rattraper par les Anglais, allant jusqu’à mener 24 – 0 à la 55eminute avant que les hommes d’Eddie Jones reviennent à 24 – 17 avant la fin du match. Une première mi-temps dominatrice, une seconde irrespirable, mais le jeu d’une Équipe de France qui semble avoir pris un grand bol d’air frais.

« Quand on y repense, il n’y a pas eu autant d’erreurs que ça. Mais c’est compliqué de venir chez une belle équipe comme la France ». – Owen Farrell, capitaine du XV de la Rose lors de la conférence de presse d’après-match.

La France se met enfin à la page

Un jeu « trop à l’ancienne », une équipe de France « vieillie », nombreuses étaient les critiques pour décrire le XV de France suite à son élimination en quarts de Finales de la dernière Coupe du Monde. Après ce nouveau revers attendu, il fallait trouver une solution. Mais s’appelle-t-elle Fabien Galthié ? Le nouveau sélectionneur français ou tout simplement la jeunesse au sein de l’effectif ? Au final, sûrement un peu des deux. 

« Il nous semble que nos choix sont le plus équilibré possible. La moyenne d’âge est de 24 ans, on ne dépasse pas en moyenne les 10 sélections par poste » avait notamment déclaré Galthié avant la rencontre face aux Anglais, synonyme d’une intention de rebâtir un effectif sur la durée et surtout qui prend en compte la nouvelle face du rugby. Loin du « combat à l’avant » que les Français affectionnaient beaucoup depuis l’arrivée de Philippe Saint André à la tête de la sélection. Aujourd’hui, le rugby est un sport de rapidité, où le ballon doit être rapidement sorti des rucks afin de réattaquer très vite des défenses mal replacées. C’est le rugby qu’ont joué les bleus dimanche dernier dans un crunchtrès attendu par la fanbase française. 

Malgré cette très belle victoire, il faudra plus qu’un match au XV de France pour montrer aux supporters que le jeu des Coqs a vraiment changé. Reste à voir comment se passera la rencontre face à l’Italie dimanche prochain, et surtout chez les Gallois le 22 février.

Maxime Thoinnet