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L’Allemagne baisse ses prix

Pour une reprise économique plus rapide, l’État allemand a réduit sa TVA. Une baisse qui peut permettre, sans pour autant promettre, quelques économies aux frontaliers. 

La mesure avait été annoncée le 3 juin dernier. Lors d’une conférence de presse, la chancelière allemande Angela Merkel annonçait plusieurs réformes pour un plan de relance de 130 milliards d’euros. Parmi celles-ci, la décision de baisser la taxe sur la valeur ajoutée. Ces chiffres sont passés de 19% et 7% pour les taux réduits à 16% et 5%. Cette réduction devrait s’appliquer à partir d’aujourd’hui pour durer jusqu’au 31 décembre 2020. Les foyers pourraient maintenir leurs dépenses et ainsi impulser un nouveau souffle à l’économie du pays. 

Les acteurs majeurs jouent le jeu

Même si cette nouvelle TVA est entrée en vigueur, cela ne signifie pas pour autant que les prix baisseront tous sans exception. Les rabais ne se verront pas tout de suite sur les factures des consommateurs : les vendeurs et prestataires ne sont pas obligés de répercuter cette baisse de TVA sur leur prix. Ils peuvent aussi choisir la gamme de produits concernés par cette mesure. Mais plusieurs grandes chaînes telles que Lidl, Edeka ou Aldi ont déjà répondu positivement aux nombreuses demandes d’associations de consommateur et du gouvernement. Chaque semaine, les supermarchés REWE proposent même des réductions de 10% sur certaines gammes de produits en plus de la baisse de la TVA. 

Frontaliers avantagés ? 

Cette baisse de prix outre-Rhin pourrait être une aubaine pour les frontaliers en quête de bons plans. Si les baisses sont variables, voire faibles, selon les produits, la tentation de faire de gros achats n’est pas loin. Mais ils devront être vigilants. La TVA française pourrait malgré tout se retrouver appliquée parmi les achats effectués chez le voisin allemand.

En clair, acheter un véhicule neuf chez un vendeur professionnel ne permettrait par exemple pas d’importantes remises. Pour une raison bien simple : la TVA devra être payée au centre des impôts avant de pouvoir l’immatriculer. Ce cas de figure s’applique aussi aux entreprises artisanales allemandes travaillant en France. Celui-ci sera obligé d’appliquer la TVA française, à taux plein ou réduit. Quelques semaines après la réouverture des frontières, le flux entre les deux pays devrait s’intensifier.

                                          Un article de Thomas Bradford, édité par Sailesh Gya

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