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Culture

Jeu, set et bière

C’est devenu le phénomène des soirées étudiantes : le Beer Pong. Ou l’autre manière de se rendre ivre.

Lorsqu’une soirée étudiante s’organise, une question se pose souvent : « Qui ramène les balles de Ping-Pong ? ». Elles sont devenues aujourd’hui primordiales pour vivre une soirée autour d’une partie de Beer Pong endiablée. Un jeu très simple, mais aussi très impressionnant ! Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, voici une vidéo expliquant les deux règles de la discipline.

C’est une passion où l’honneur se joue sur chaque partie

Javier Salinas

Il existe de nombreux tournois en France, où la compétition fait rage. « C’est une passion où l’honneur se joue sur chaque partie », estime Javier Salinas, étudiant en économie de 22 ans et vainqueur du dernier tournoi Erasmus de Beer Pong organisé à Strasbourg.  Pour lui, ce « sport » est bien plus qu’une manière de finir rond comme une queue de pelle. « J’ai découvert cette discipline à 16 ans, et je n’ai depuis jamais cessé d’y jouer. »

 « Toutes les sorties sont de bonnes raisons de s’entrainer », selon lui. Chaque soirée, il ramène des balles de ping-pong, des gobelets, et surtout des litres et des litres de bière. « Ma soirée la plus mémorable était trois fûts de 5 l de bière… à quatre », indique-t-il. En grand champion de ces soirées, il continue de jouer jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’adversaires, ou plus de boissons. « L’important, c’est de trouver l’équilibre entre la précision des tirs, et la résistance à l’alcool », ajoute-t-il.

Ce jeu très simple est apparu aux États-Unis, sans doute dans les campus américains. Son origine est très floue à cause de la simplicité du jeu. Mais cette discipline est une façon très (trop) ludique de faire du binge drinking, c’est-à-dire une consommation rapide d’alcool. Pour Javier Salinas, il n’y a jamais d’excès. « En tournoi, il faut faire attention à ne pas trop boire, parce que quand ça tourne trop, le verre est beaucoup plus dur à viser. Et ce qui suit, c’est forcément l’élimination, et donc on arrête de boire », détaille-t-il. Mélangeant précision, adresse, et surtout résistance à l’alcool, on peut vite comprendre pourquoi le Beer Pong a conquis les soirées étudiantes. Où le but est de ne surtout pas finir sobre.

Une table de Beer Pong « de puriste ». Crédit photo : Thibaud Gamb

Aux États-Unis, la discipline est beaucoup plus développée. Il existe même les World Series of Beer Pong organisés à Las Vegas. Des équipes professionnelles s’entrainent durement pour espérer gagner le tournoi et un beau chèque de 50 000 €. Seule ombre au tableau pour les Beer pongistes : la Covid-19, qui a conduit à l’annulation de tous les tournois de cette année.

                                          Un article de Thibaud Gamb, édité par Sailesh Gya