Un article de Thibaud Gamb, édité par Sailesh Gya
L’Agence Régionale de Santé et la Ville de Strasbourg tirent un bilan positif de la campagne de tests Covid-19 menée depuis la semaine dernière à Strasbourg. Des tests gratuits et sans ordonnances qui ont attiré de nombreux Strasbourgeois.
Environ 1500 patients testés en deux semaines de dépistages pour un seul cas positif. Alexandre Feltz, adjoint au maire en charge de la Santé, a dévoilé ces chiffres ce vendredi matin lors d’une conférence de presse. Malgré une affluence plus forte que prévu, les tests se sont déroulés sans accrocs selon lui. Les résultats encourageants ont confirmé aux organisateurs qu’un déploiement rapide était possible, dans le cas d’une éventuelle deuxième vague. Car malgré 5 à 6 nouveaux cas par jour seulement dans le Bas-Rhin, cette hypothèse est loin d’être écartée.
Autre enseignement, cette campagne permet de pallier les inégalités d’accès aux soins qui existent entre les quartiers strasbourgeois. Alexandre Feltz a ainsi souligné l’importance que pourraient avoir des centres de dépistage “hors les murs” en complémentarité des médecins traitants.
Si la multiplication des tests permet de réaliser des dépistages à plus grande échelle, la déléguée territoriale de l’ARS Grand-Est, Stéphanie Jaeggy, a tenu à rappeler l’importance des gestes barrières. Elle a glissé ce matin qu’ils restaient pour le moment la seule arme face au virus.
Le personnel médical le rappelle, la transmission de la Covid-19 est aussi saisonnière. L’Australie avait été relativement épargnée par le coronavirus en début d’épidémie. Mais le passage à l’hiver et la fréquentation plus importante de lieux fermés a notamment mené à un confinement dans l’état de Victoria. L’appel à rester vigilant jusqu’à l’automne a ainsi été répété à maintes reprises aujourd’hui.
Alexandre Feltz a tenu à souligner le bon comportement des Strasbourgeois depuis le déconfinement. Un déconfinement qui franchit une nouvelle étape ce soir avec la fin de l’état d’urgence sanitaire. Les habitants étaient encore nombreux ce matin au Centre de dépistage du musée d’Art Moderne. La queue qui s’étendait sur plusieurs dizaines de mètres ne les a pas découragés. Et malgré le test peu agréable et les yeux embués qu’il peut occasionnellement causer, la popularité des tests a pu s’accroître grâce au bouche-à-oreille. Réalisé bien entendu dans le respect de la distance de sécurité.