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Régime sec pour les traiteurs face à la Covid-19

Avec des accumulations d’annulations d’événements tels que des mariages, les traiteurs sont à l’arrêt. Source : Julia Clementz

L’annonce d’un deuxième confinement a été dur à entendre pour les traiteurs déjà très touchés financièrement par la crise sanitaire. Malgré tout, ils essayent de rebondir en trouvant des alternatives.

Les temps sont durs pour les traiteurs. Depuis le confinement, le secteur peine à voir son activité reprendre pour le plus grand malheur des salariés. « Mes deux maitres d’hôtels et mes deux personnels de cuisine sont au chômage partiel. Pour les seize extras que j’engage lors d’événements, ils n’ont plus rien. C’est misérable pour eux, je pense par exemple à un étudiant en droit qui a besoin de cet argent », dit James Madeira, chef de Dujardin Traiteur à Strasbourg. Ces derniers mois ont été une épreuve pour certains traiteurs, qui connaissent une énorme baisse de leur chiffre d’affaire. Et plus particulièrement pour des petites structures, comme pour Mayi, traiteur de Saveurs d’ici et d’ailleurs à Bischheim. « J’ai gagné 140 euros lors du dernier trimestre. Au dernier trimestre de 2019, j’étais à 6 000 euros. Avec si peu d’argent, je n’ai pas renouvelé le bail de mon établissement et j’ai commencé à louer le mois dernier un petit local », regrette-t-elle.

Plus d’évènements, plus de traiteurs

Depuis le début de la crise sanitaire, il faut dire adieu aux grandes fêtes d’avant covid qui rassemblaient plus de 300 personnes comme les mariages, anniversaires ou encore baptêmes. « Notre activité se concentre à 80% sur des grands événements comme par exemple des congrès. Pour le moment je suis complétement à l’arrêt », dit le chef de Dujardin Traiteur. Avec ces interdictions de rassemblements et ces limitations de personnes, c’est la douche froide pour les traiteurs qui accumulent les annulations. « C’est compliqué, nous avons eu 90% d’annulations sur ce qui était prévu. Certains reportent leurs événements à l’année prochaine, mais d’autres annulent complétement », affirme Aurélia, assistance commerciale et administrative de Du Côté Traiteur à Schiltigheim.

Des solutions pour éviter le pire

Livraison, plats à emporter… Pour limiter la casse, les traiteurs essayent tant bien que mal de continuer leur activité. « On est toujours là avec notre système de livraison et nos plateaux repas. On propose par exemple des menus pour quatre personnes ou encore des gammes festives pour nouvel an et noël qui approchent. », dit Aurélia. Ce dispositif de livraison peut rendre service mais il ne permet pas forcément de sauver les meubles. « Avec le peu de livraison que j’ai, je ne peux pas vivre de mon activité de traiteur, c’est juste pour assurer ma présence et faire plaisir aux gens. Et honnêtement, si je n’étais pas passionnée de cuisine, j’aurais arrêté depuis le premier confinement », explique Mayi de Saveurs d’ici et d’ailleurs à Bischheim. 

Julia CLEMENTZ

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