Elle n’était qu’une simple promeneuse. C’est en 2010 que Françoise Sieffert, infirmière dans la vie de tous les jours, entreprend de créer une association pour sauver le château de Guirbaden. Révoltée, la femme se lance dans les nombreuses démarches administratives pour sauver l’édifice qui menace de disparaitre. Cinq années plus tard, elle obtient l’accord du propriétaire des lieux pour commencer le long travail de restauration. « De base je ne savais rien du château, rien à la maçonnerie. J’ai dû tout apprendre » se remémore Françoise Sieffert, désormais présidente de l’association.
124 membres constituent l’organisme et parmi eux un noyau dur d’une dizaine de bénévoles actifs sur le chantier. Christophe Reinbold est informaticien durant la semaine. Ce samedi, l’homme se transforme en géomètre. Il réalise un relevé de points essentiel à la reconstitution d’un mur de l’enceinte. « Etant donné que je connais un peu ce travail, ça pouvait être intéressant de les aider à avancer encore plus vite » explique-t-il. Les bénévoles se transforment aussi en communicants. Un aspect essentiel pour récolter des fonds est de faire connaître l’association. « Nous allons organiser un événement pour fêter les 800 ans de la tour semi-circulaire de notre château. C’est un élément architectural unique de la région » se réjouit la présidente de l’organisme.
Des personnalités de tout horizon se réunissent chaque lundi et samedi sur le site du Guirbaden. Une variété qui fait la force du groupe selon Christophe Reinbold. « Je ne connaissais pas les autres membres. Mais notre amour de la nature et du château fait que nous avançons ensemble ». Etonnamment, l’association possède beaucoup de femmes. « C’est en quelques sorte le Chenonceau alsacien » s’amuse Françoise Sieffert.
A l’écart dans la montagne, les bénévoles peuvent mesurer le fruit de leur travail durant les rencontres avec les visiteurs. Les journées du patrimoine ou celle des châteaux forts d’Alsace accueillent chaque année des centaines de visiteurs venus observer et féliciter le travail des membres de l’association. Un travail qui n’est pourtant pas prêt de s’arrêter. « L’essentiel est que le château ne disparaisse pas pour que les générations futures puissent voir ce qu’il reste » rappelle la présidente de l’organisme. La tonne de travail est pourtant encore colossale le long des 250 mètres du plus grand château d’Alsace.
Pour en savoir plus :
La vidéo du château du Guirbaden
Le site de l’association