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« 5.000 euros pour trouver le repreneur de ma droguerie ! »

A 63 ans, Jean Francois Feldman, patron de la droguerie « Mon Voisin », veut raccrocher et partir à la retraite d’ici l’été. Seulement voilà, pour lui, hors de question de laisser tomber son commerce. Il veut trouver un repreneur qui saura gérer cette entreprise. Il a donc lancé un défi pas comme les autres à ses clients et son voisinage. 

Jean-François Feldman, patron de la droguerie, attend de trouver le meilleur repreneur. /C.Rewiako

Certains ne manquent pas d’imagination lorsqu’il s’agit de vendre leur affaire. Le gérant de la boutique « Mon Voisin » a eu une idée un peu surprenante : donner 5.000 euros à la personne qui lui présentera un repreneur « digne de ce nom ». Le propriétaire veut partir à la retraite et se concentrer sur son site de vente en ligne. Et pour motiver les possibles acquéreurs, Jean-François n’est pas à court d’arguments. C’est « l’une des plus belles affaires commerciales de Strasbourg » et « la droguerie la plus importante du Grand-Est en terme de chiffre d’affaire », affirme-t-il. 

 Au coeur du quartier de l’Orangerie à Strasbourg, la droguerie « Mon Voisin » est incontournable. Devenue une institution pour les riverains, Jean-François assure qu’il pourra aider le futur repreneur à maintenir la boutique à flots, notamment en proposant une nouvelle activité en plus. Selon lui, depuis son rachat en 1993, il a « triplé le chiffre d’affaire », qui s’élève aujourd’hui à 640 000 euros par an. 

Un cadre agréable 

Le magasin est une institution dans le quartier de l’Orangerie. /C.Rewiako

Depuis 32 ans, Mylène y travaille comme vendeuse. Si elle aime autant ce travail, c’est en partie grâce à la grande diversité de produits vendus. « On ne vend jamais la même chose et c’est idéal. », explique-t-elle. Entre papeterie, électroménagers à prix discount, produits ménagers, quincaillerie… Les clients aiment savoir qu’ils trouveront de tout. « Le monde entier est dans ce magasin », plaisante le commerçant. 

Pour Xavier, l’idée que cette droguerie disparaisse ne lui plait pas. Il considère que « c’est quelque part l’identité du quartier », surtout lorsqu’en France, « on voit qu’elles disparaissent toutes ». 

Qui sera la fameuse « perle rare » ? 

 Les clients sont un peu inquiets, mais pas Jean-François. Si depuis six mois, les seules offres intéressantes qu’il reçoit viennent de promoteurs immobiliers, il assure que des potentiels acquéreurs se sont manifestés. D’ailleurs, il a même une piste très sérieuse. La situation semble se débloquer peu à peu. « On est en pleine discussion mais ça ne sera concret que quand on sera aller voir le notaire et qu’on aura mis notre signature en bas du parchemin. », conclut-il avec un grand sourire. Affaire à suivre…

Coralie Florentin

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